L’autorité garante de la concurrence en Italie a infligé mercredi 24 octobre une amende de 10 millions d’euros à Apple et une autre de 5 millions d’euros à Samsung dans le cadre de son enquête pour obsolescence programmée. De nombreuses enquêtes ont été ouvertes dans le monde contre les deux géants, mais l’antitrust italien semble être la première institution à avoir franchi le pas et prononcé une sanction.

« Les sociétés du groupe Apple et du groupe Samsung ont mis en œuvre des pratiques commerciales malhonnêtes », a conclu l’autorité italienne à l’issue de son enquête. Des mises à jour des logiciels sur des téléphones Apple et Samsung « ont provoqué de graves dysfonctionnements et réduit de manière significative les prestations, accélérant de cette manière la substitution de ces derniers », précise l’antitrust.

Bridés volontairement

En substance, Samsung a poussé les propriétaires des smartphones Note 4 à installer une nouvelle version d’Android prévue pour le nouveau modèle, le Note 7, provoquant des problèmes aux propriétaires des anciens modèles inadaptés à gérer le nouveau programme.

Idem pour Apple, qui a poussé les propriétaires des smartphones de la série iPhone 6 à installer le système opérationnel développé pour l’iPhone 7, puis une mise à jour de ce système, entraînant des problèmes similaires à ceux rencontrés par les propriétaires de téléphones Samsung.

En France, le parquet financier a ouvert en janvier une enquête préliminaire pour « obsolescence programmée » et « tromperie » contre Apple, qui a reconnu en décembre 2017 qu’elle bridait volontairement les performances de ses iPhone après un certain temps dans le but annoncé de « prolonger leur durée de vie ».