Le conseil des ministres a acté, mercredi 24 octobre, la nomination d’Henri Verdier au poste d’ambassadeur de France au numérique, en remplacement de David Martinon, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, récemment promu ambassadeur en Afghanistan. Chargé de la transformation numérique de l’Etat, à la tête de la Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’Etat (DINSIC), M. Verdier sera désormais le relais à l’étranger de la vision française du numérique sur des sujets aussi variés que la cybersécurité, la fiscalité des plates-formes ou l’évolution du travail à l’heure du numérique.

Cette promotion – pour celui que le secrétaire d’Etat chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, qualifie comme « l’un des meilleurs connaisseurs des questions numériques au sein de l’administration » – ouvre la voie à la nomination de Nadi Bou Hanna, ancien fonctionnaire du Quai d’Orsay devenu entrepreneur, à la tête de la DINSIC. L’occasion aussi pour M. Mahjoubi de donner un nouvel élan à cette direction de l’administration française.

Privilégier « la technologie au service des humains »

Mounir Mahjoubi veut en effet profiter de ce jeu de chaises musicales pour accélérer la transformation numérique de l’Etat, au cœur des missions de la DINSIC. L’annonce des nominations faites ce mercredi sera en effet accompagnée de celle du lancement d’un réseau social destiné aux agents de l’Etat afin de diffuser et d’échanger sur les meilleures pratiques en termes de transformation numérique de l’Etat. Objectif : simplifier l’accès des Français aux démarches administratives, lutter pour l’inclusion numérique du plus grand nombre, et donner accès aux technologies les plus avancées aux services de l’Etat, de l’intelligence artificielle à la blockchain (qui permet des échanges financiers sans intermédiaire). Il s’agit selon le secrétaire d’Etat de permettre à la DINSIC qui a beaucoup expérimenté sur le sujet de la transformation numérique de l’Etat de « passer à l’échelle » : « Elle doit être au service des autres administrations, mettre tout le monde autour de la table, tout en jouant son rôle d’expert. »

Pour Mounir Mahjoubi, il s’agit, avec toutes ces mesures, de favoriser une vision qui privilégie « la technologie au service des humains », et de promouvoir « une vision française face à la transformation que connaît la société à l’ère du numérique ».