« Oh, mon Dieu, elle a disparu ! » : l’île hawaïenne engloutie après le passage d’un ouragan
« Oh, mon Dieu, elle a disparu ! » : l’île hawaïenne engloutie après le passage d’un ouragan
Si aucun humain n’y vivait, East Island abritait notamment des espèces menacées comme des phoques moines et des tortues vertes d’Hawaï.
Le territoire des Etats-Unis a rétréci depuis quelques jours. Une île hawaïenne, East Island, a été rayée de la carte après avoir été engloutie par les eaux à la suite du passage d’un ouragan au début du mois. L’annonce en a été faite lundi 22 octobre par des scientifiques fédéraux qui se fondent sur des images satellites de l’organisme public américain U.S. Fish and Wildlife Service.
« J’ai eu un sacré moment de panique. Je me suis dit “oh, mon Dieu, elle a disparu !”, a témoigné Chip Fletcher, climatologue à l’université d’Hawaï. L’île avait probablement entre 1 000 et 2 000 ans. C’est une fissure de plus dans le mur de notre écosystème, qui est en train de tomber en ruine. » M. Fletcher et son équipe de chercheurs étaient en train de faire des recherches sur East Island au moyen de drones et de prélever des échantillons de sable et de coraux pour déterminer l’âge de l’île. L’objectif était d’évaluer ses perspectives face au changement climatique.
« Nous voulions surveiller l’île et nous sommes donc déçus qu’elle ait disparu, mais d’un autre côté, nous avons appris que ces îles sont beaucoup plus à risque que nous ne le pensions. Je pensais que l’île serait là pour une dizaine ou une vingtaine d’années, mais elle est beaucoup plus fragile que je ne le pensais. »
Phoques moines et tortues vertes
Le site d’investigation Honolulu Civil Beat a diffusé sur Twitter des images satellite de l’île avant et après le passage de l’ouragan Walaka au début du mois.
Hurricane Walaka, one of the most powerful Pacific storms ever recorded, has erased East Island, which is part of F… https://t.co/pbGoKPCVJh
— CivilBeat (@Honolulu Civil Beat)
East Island était, jusqu’à sa disparition, le deuxième plus grand îlot du banc de sable de la Frégate française. Ce bout de terre de 44 000 m2 était situé dans la réserve de Papahānaumokuākea. Si aucun humain n’y vivait, l’île avait toutefois un rôle primordial dans la biodiversité. Elle abritait notamment des espèces menacées comme des phoques moines et des tortues vertes d’Hawaï.