Jusqu’à vingt-cinq ans de prison requis contre les dirigeants indépendantistes catalans
Jusqu’à vingt-cinq ans de prison requis contre les dirigeants indépendantistes catalans
Le Monde.fr avec AFP
Le parquet a requis de sept à vingt-cinq ans de prison à l’encontre de douze des dix-huit dirigeants indépendantistes catalans. Ils doivent être jugés prochainement pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017.
L’ancien vice-président de Catalogne, Oriol Junqueras, arrive au tribunal le 2 novembre 2017, jour de son incarcération en détention provisoire. / Paul White / AP
L’ancien vice-président de Catalogne, Oriol Junqueras, risque vingt-cinq ans de prison. C’est ce qu’a requis le parquet, vendredi 2 novembre, contre l’indépendantiste de gauche, pour « rébellion aggravée avec détournement de fonds publics », un an après le référendum sur l’indépendance organisé par les élus catalans. Dix-huit dirigeants régionaux attendent d’être jugés par le tribunal suprême espagnol pour leur rôle dans la tentative de sécession d’octobre 2017.
Le procureur général a requis également dix-sept ans d’emprisonnement contre l’ex-présidente du parlement régional Carme Forcadell et les dirigeants d’association indépendantiste Jordi Sanchez et Jordi Cuixart. Déjà en détention provisoire, ils sont accusés de rébellion, mais sans malversation.
Une « violence » dénoncée par le parquet
Selon le ministère public, « le plan sécessionniste [des dirigeants catalans] envisageait l’utilisation de tous les moyens nécessaires pour atteindre leur objectif, y compris – puisqu’ils avaient la certitude que l’Etat n’allait pas accepter la situation – la violence nécessaire pour s’assurer du résultat criminel visé. »
L’usage de la violence pendant le processus indépendantiste en Catalogne est, cependant, contesté en Espagne, bien au-delà du camp indépendantiste, par un large éventail de témoins, ainsi que d’éminents juristes.
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Les autres anciens conseillers du gouvernement de Carles Puigdemont, exilé en Belgique, risquent, pour leur part, sept ans ou seize ans d’emprisonnement. Au-delà des indépendantistes poursuivis pour rébellion ou détournement de fonds publics en raison des dépenses engagées pour organiser le référendum interdit du 1er octobre 2017, six autres seront jugés pour « désobéissance grave » et encourent une amende.
La date du procès n’a pas été encore fixée, mais son ouverture est attendue début 2019.