Un immeuble s’effondre dans le centre de Charleville-Mézières, sans faire de victime
Un immeuble s’effondre dans le centre de Charleville-Mézières, sans faire de victime
Le Monde.fr avec AFP
Vers 18 heures mercredi, les secours ont été alertés par le risque d’effondrement d’un immeuble, avant qu’il ne s’écroule un peu plus d’une heure plus tard.
Deux jours après que deux immeubles se sont écroulés brutalement dans le centre de Marseille, provoquant la mort d’au moins six personnes, un immeuble s’est effondré mercredi en début de soirée dans le centre de Charleville-Mézières, sans faire de victime, a-t-on appris de sources concordantes. « Il n’y a eu aucune victime, c’est une certitude », a indiqué la préfecture des Ardennes.
Vers 18 heures, les secours ont été alertés du risque d’effondrement d’un immeuble, avant qu’il ne s’écroule un peu plus d’une heure plus tard, vers 19 h 20, ont indiqué les pompiers, confirmant une information du journal L’Union. « Nous avons procédé au sauvetage d’une dame à l’aide d’une échelle dans l’immeuble », ont-ils ajouté. Il s’agit de l’unique occupante, qui a alerté les secours.
« Les immeubles adjacents ont été évacués et une cinquantaine de personnes se trouvent dans un restaurant de Charleville en sécurité », ont dit les pompiers, précisant que l’accident avait eu lieu rue Bourbon, non loin de la célèbre place ducale de cette ville d’environ 50 000 habitants qui, hasard du calendrier, a accueilli mercredi un conseil des ministres décentralisé.
Ouverture d’une enquête
Selon le procureur de la République de Charleville-Mézières, Laurent de Caigny, « il y a un certain nombre d’immeubles anciens voire vétustes dans la rue, dont certains d’ailleurs sont vides d’occupants et condamnés ». « Il n’y aurait pas de victime, pour autant j’ai demandé que soit ouverte une enquête pour déterminer les conditions d’effondrement de cet immeuble et notamment savoir s’il y a eu mise en danger de la vie (des habitants) », a-t-il ajouté. L’immeuble, modeste, jouxtait un chantier de rénovation. « C’est une hypothèse de travail que ce chantier-là ait déstabilisé l’immeuble », a indiqué le magistrat.
Dans la soirée, dix-neuf personnes, habitant dans les immeubles avoisinants, devaient être relogées. « Les gens ne reprendront possession de leur immeuble qu’après autorisation, pour s’assurer que ça ne va pas s’effondrer », a dit M. de Caigny. Le commissariat de Charleville-Mézières est chargé de l’enquête.