« Chien de garde » : deux frères dans la spirale de la violence
« Chien de garde » : deux frères dans la spirale de la violence
Par Jean-François Rauger
Pour son premier long-métrage, Sophie Dupuis s’essaie au film de genre, mais sans grande originalité.
Le film de Sophie Dupuis, dont c’est le premier long-métrage, suit deux petites frappes, deux frères dont l’un paraît particulièrement survolté et incontrôlable, vivant chez leur mère et manipulés par un oncle, vil trafiquant de drogue. Ce dernier tente de convaincre l’aîné de tuer une chef de gang rivale avant, devant les réticences de celui-ci, de proposer le contrat au plus jeune.
Naturalisme caméra à l’épaule
Le film de genre est ici lesté par un naturalisme caméra à l’épaule cernant l’hystérie pénible des rapports entre les différents protagonistes. L’imminence d’une tragédie annoncée se conjugue avec les principes du mélo social.
Le suspense est assez classique : le grand frère parviendra-t-il à échapper au milieu qui le détermine et à la spirale de violence qui l’aspire ? Parviendra-t-il à sauver le cadet ? Face à tout cela, on est, il faut le dire, un peu indifférent tant ce que l’on voit semble déjà avoir été filmé un million de fois.
Film canadien de Sophie Dupuis. Avec Jean-Simon Leduc, Théodore Pellerin, Maude Guérin (1 h 27). Sur le Web : fratelfilms.com/chien-de-garde