Agnès Buzyn annonce le dégel de 415 millions d’euros pour l’hôpital
Agnès Buzyn annonce le dégel de 415 millions d’euros pour l’hôpital
Le Monde.fr avec AFP
Les établissements de santé récupéreront en décembre l’intégralité des crédits mis en réserve cette année dans le budget de l’Assurance-maladie.
La ministre de la santé, Agnes Buzyn, à l’Assemblée nationale le 2 octobre. / PHILIPPE WOJAZER / REUTERS
Les établissements de santé récupéreront en décembre l’intégralité des 415 millions d’euros mis en réserve cette année dans le budget de l’Assurance-maladie, a annoncé, lundi 3 décembre, la ministre de la santé, Agnès Buzyn.
Les « 415 millions de mises en réserve vont être réalloués aux établissements de santé en une fois, en fin d’année, a expliqué Mme Buzyn. C’est la première fois que nous rendons tout (…) en une fois », a-t-elle insisté.
Depuis 2013, des crédits destinés au financement des hôpitaux sont gelés chaque année par le gouvernement, qui peut décider de les annuler ou, au contraire, de les restituer si les objectifs budgétaires sont respectés.
« Nous pensons que l’Ondam [objectif national de dépenses d’assurance maladie] est respecté » pour 2018 et « que chacun a fait les efforts » nécessaires, a expliqué Mme Buzyn.
« Un signal très fort »
Début novembre, les quatre fédérations hospitalières du privé, du public et du privé à but non lucratif s’étaient unies pour réclamer le dégel complet des sommes mises en réserve et une hausse des tarifs.
« Nous avons été entendus. C’est une très bonne nouvelle ! Bien méritée pour l’hôpital », a réagi, de son côté, Antoine Perrin, président de la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs).
Nous demandions depuis des semaines le dégel total des 415 M€ de réserve prudentielle du fait de la bonne tenue de… https://t.co/HwMbubqo2y
— DG_Fehap (@Antoine Perrin)
Le geste concédé par le gouvernement « ne répare pas tous les dysfonctionnements hospitaliers », a reconnu Mme Buzyn, citant notamment le cas des hôpitaux dont les déficits structurels sont « liés à des masses salariales trop importantes par rapport à leur activité ». Mais c’est « un signal très fort pour les établissements de santé du respect qu’on leur porte et de l’accompagnement qu’on met en place », a-t-elle insisté.
En 2017, le gouvernement avait gelé 432 millions d’euros de crédits hospitaliers, avant d’en reverser 166 millions fin décembre, puis 250 millions début mars 2018.