Valse à la tête de la police nationale
Valse à la tête de la police nationale
Par Nicolas Chapuis
Les directeurs de la police judiciaire, de la sécurité publique et de l’IGPN ont été remplacés en conseil des ministres.
L’heure est au grand chambardement à la tête de la police nationale. Trois des principaux postes de direction ont été renouvelés, mercredi 19 décembre, par nomination en conseil des ministres. Deux mois après leur arrivée, Christophe Castaner et Laurent Nuñez marquent ainsi clairement leur volonté de prendre la main sur les troupes.
Jérôme Bonet, qui dirigeait jusqu’alors le service d’information et de communication (Sicop), a ainsi été nommé à la tête de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Il s’agit d’une des entités les plus prestigieuses de la police, chargée d’enquêter sur les meurtres, le terrorisme, le trafic de drogue, la criminalité organisée… Agé de 48 ans, Jérôme Bonet remplace Mireille Ballestrazzi, qui part de son côté à la retraite.
Nomination sur le fil
Dans la course à qui dirigera l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la fameuse « police des polices » chargée d’enquêter sur les dysfonctionnements internes, c’est Brigitte Jullien qui l’emporte sur le fil. Patronne de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) en Gironde, cette femme de 60 ans remplace Marie France Monéger-Guyomarc’h, partie à la retraite en septembre. Le siège était resté vacant à cause de la démission de Gérard Collomb qui avait fléché le poste pour Pascal Lalle, sans entériner sa décision avant son départ.
Ce dernier, directeur central de la sécurité publique, était dans l’inconnu depuis le remaniement. Il va finalement être remplacé à son poste par Jean-Marie Salanova, DDSP des Bouches-du-Rhône. Il s’agit de la plus grande des directions centrales de la police nationale, avec quelque 66 000 fonctionnaires. Pascal Lalle, âgé de 62 ans, qui était en poste depuis 2012, voit donc l’IGPN lui échapper. Il a été nommé à l’Inspection générale de l’administration