Rugby : la Fédération et la Ligue proposent d’abaisser la ligne de plaquage au niveau de la ceinture
Rugby : la Fédération et la Ligue proposent d’abaisser la ligne de plaquage au niveau de la ceinture
Le Monde.fr avec AFP
Huit jours après la mort d’un jeune joueur français, la FFR et la LNR souhaitent également interdire le plaquage à deux joueurs et pénaliser plus durement celui tête contre tête.
Le président de la Fédération française de rugby (FFR), Bernard Laporte, lors des funérailles du jeune rugbyman Nicolas Chauvin, le 19 décembre à Paris. / LIONEL BONAVENTURE / AFP
Le rugby français semble enfin prêt à réagir. La Fédération française de rugby (FFR) et la Ligue nationale de rugby (LNR) ont proposé jeudi 20 décembre à World Rugby, la fédération internationale, d’abaisser la ligne de plaquage autorisée des épaules à la ceinture. Cette annonce intervient huit jours après un nouveau décès d’un jeune joueur français.
Les deux institutions souhaitent également interdire le plaquage à deux joueurs et pénaliser plus durement celui tête contre tête. « Nous avons d’ailleurs proposé à World Rugby d’expérimenter ces nouvelles règles sur nos compétitions amateurs », a précisé le président de la FFR, Bernard Laporte, dans un communiqué commun publié par la Fédération, la Ligue et World Rugby. Il n’a cependant pas précisé quand entrerait en vigueur cette expérimentation, qui doit recevoir l’aval de World Rugby.
« Ligne des tétons »
World Rugby a testé lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans des équipes de seconde division, fin août-début septembre, un abaissement de la ligne de plaquage au niveau de la poitrine (dite « ligne des tétons »).
Par ailleurs, commencera en début d’année prochaine « un processus d’examen des éventuelles expérimentations de règles dans le cadre de la prochaine édition de la Coupe du monde de rugby » au Japon, qui se tiendra du 20 septembre au 2 novembre.
Les trois institutions se sont réunies jeudi, à Paris, après la mort le 12 décembre de Nicolas Chauvin (18 ans), joueur de l’équipe espoirs du Stade français, à la suite d’un plaquage en plein match quelques jours plus tôt.
Avec trois morts en sept mois à peine, 2018 s’achève en pleurs dans l’Ovalie. En août, il y avait déjà eu Louis Fajfrowski, 21 ans : l’ailier professionnel d’Aurillac (Cantal) avait succombé dans les vestiaires de son stade à « une commotion cardiaque létale sur un cœur pathologique », d’après le rapport d’autopsie. En mai, Adrien Descrulhes, 17 ans, rugbyman amateur de Billom (Puy-de-Dôme), victime d’un traumatisme crânien, avait été retrouvé mort dans son lit au lendemain d’un match.