Carlos Ghosn fait l’objet d’un nouveau mandat d’arrêt
Carlos Ghosn fait l’objet d’un nouveau mandat d’arrêt
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le tribunal de district de Tokyo avait annoncé jeudi qu’il refusait de prolonger sa détention, un coup de théâtre qui laissait envisager que le PDG de l’alliance Renault-Nissan pourrait être libéré sous caution.
In this May 12, 2016, photo, then Nissan Motor Co. President and CEO Carlos Ghosn speaks during a joint press conference with Mitsubishi Motors Corp. in Yokohama, near Tokyo. Japanese media say Friday, Dec. 21, 2018, prosecutors press new allegation of breach of trust against Nissan ex-chair Ghosn, who is being detained in the Tokyo Detention Center. (AP Photo/Eugene Hoshiko) / Eugene Hoshiko / AP
Le parquet de Tokyo a de nouveau placé Carlos Ghosn en état d’arrestation vendredi 21 décembre, accusant l’ex-président de Nissan d’abus de confiance aggravé, ce qui signifie que Ghosn pourrait être maintenu en détention pendant une nouvelle période de dix jours, a rapporté vendredi la presse japonaise.
Le tribunal de district de Tokyo avait annoncé jeudi qu’il refusait de prolonger la détention de Carlos Ghosn, un coup de théâtre qui laissait envisager que le PDG de l’alliance Renault-Nissan pourrait être libéré sous caution après avoir passé un mois en prison pour des malversations financières présumées.
Le PDG de l’alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, Carlos Ghosn, avait été arrêté le 19 novembre à Tokyo pour des malversations financières présumées.
38 millions d’euros non déclarés
Le Franco-libano-brésilien a été inculpé le 10 décembre pour avoir omis de déclarer aux autorités boursières environ 5 milliards de yens (38 millions d’euros) de revenus sur cinq années, de 2010 à 2015. Son bras droit Greg Kelly, arrêté en même temps que lui, a aussi été mis en examen.
La garde à vue des deux hommes avait ensuite été prolongée sur de nouveaux soupçons de minoration de ses émoluments, cette fois entre 2015 et 2018, pour un montant de 4 milliards de yens (31,1 millions d’euros).
Les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi Motors l’ont révoqué de la présidence de leurs conseils d’administration dans la foulée, tandis que le groupe français Renault l’a maintenu jusqu’à présent à son poste.