Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, vient constater les dommages dans un bureau de La Poste, cours Victor-Hugo, au lendemain de l’acte IV des « gilets jaunes », le 9 décembre 2018. / Ugo Amez pour Le Monde

Rassemblement pour la République (RPR), Union pour un mouvement populaire (UMP), Les Républicains… Au fil de sa carrière politique, Alain Juppé, ancien premier ministre (1995-1997) de Jacques Chirac, aura vu son parti changer de nom, de dirigeants, de positionnement. Mais, depuis le 1er janvier 2019, après quarante-deux années d’adhésion, M. Juppé n’en est plus membre. Le porte-parole des Républicains, Gilles Platret, a confirmé cette information vendredi 4 janvier sur Franceinfo.

Le maire de Bordeaux n’a pas payé sa cotisation depuis deux ans. Il avait pris ses distances avec Les Républicains, n’adhérant pas à la ligne droitière imposée par Laurent Wauquiez. Interrogé sur des informations de presse évoquant ce départ, Gilles Platret a déclaré que M. Juppé n’était « jamais venu en réunion de bureau depuis un an ». C’est « une déception », mais « pas de la tristesse » : « on va survivre », a-t-il ajouté.

« On ne va pas se raconter d’histoires. Il y a belle lurette qu’Alain Juppé n’est plus, dans les faits, membre des Républicains », a ajouté M. Platret. Alain Juppé, cofondateur de l’UMP en 2002 et candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017, avait annoncé en janvier 2018 qu’il ne paierait pas sa cotisation. Au cours des derniers mois, il a exprimé régulièrement son soutien aux idées européennes d’Emmanuel Macron, qui vont selon lui « dans la bonne direction ».