Le siège de la banque de développement allemande KfW, à Berlin. / JOHN MACDOUGALL / AFP

Le Fonds africain de garantie (AGF), une branche de la Banque africaine de développement (BAD) dévolue au financement des PME, a bénéficié d’une augmentation de capital d’un montant de 25 millions d’euros de la part de KfW, a annoncé à Abidjan, mardi 15 janvier, cette banque de développement allemande.

« L’augmentation de capital a permis à l’AGF de se doter de davantage de capacités pour faire face à la barrière du financement, qui reste un défi majeur pour les PME africaines, a déclaré Félix Bikpo, directeur général de la filiale de la BAD. L’AGF sera désormais en mesure de fournir davantage de garanties et d’assistance technique aux institutions financières, générant ainsi une croissance accrue du secteur des PME africaines. »

« Notre investissement dans l’AGF fait partie de la stratégie de KfW visant à promouvoir les investissements privés et les marchés financiers en Afrique », a souligné de son côté Thomas Duve, le directeur des fonds régionaux de KfW.

Un bureau à Abidjan

L’AGF est la première institution africaine entièrement dédiée à la mobilisation de ressources privées pour le développement des PME sur le continent africain. Au cours des six dernières années, elle a dominé le marché de la garantie en Afrique en émettant des produits de garantie à plus de 100 institutions financières, qui ont ainsi pu prêter 1,6 milliard de dollars (environ 1,4 milliard d’euros) à des PME dans 39 pays d’Afrique.

Grâce à l’injection de capital de KfW, l’AGF a conclu avec succès la première levée de 90 millions de dollars de sa campagne de financement. Le principal objectif de l’AGF est de réduire le déficit de financement des PME, actuellement estimé à plus de 155 milliards de dollars. Cet objectif doit être atteint en mobilisant 320 millions de dollars de capitaux supplémentaires au cours des quatre prochaines années.

La DEG, filiale de KfW destinée au financement du secteur privé dans les pays émergents et en développement, a ouvert en novembre 2018 un bureau à Abidjan, son quatrième en Afrique, où elle détient un portefeuille de 2,1 milliards d’euros.