Toulouse reste un des bastions du mouvement des « gilets jaunes ». / ÉRIC CABANIS / AFP

Des milliers de « gilets jaunes » manifestaient samedi 9 février dans le centre de Toulouse, un des bastions du mouvement, en scandant « on n’est pas fatigués » ou encore « gilets jaunes en colère, libérez nos prisonniers ».

Les manifestants se sont rassemblés à la station de métro Jean-Jaurès avant de prendre un boulevard ceinturant le centre historique de la Ville rose. Des dizaines de personnes portant un masque jaune étaient en tête du défilé en criant « Macron salaud, le peuple aura ta peau ! ». « Révolution ou Lexomil ? », pouvait-on lire sur une pancarte. « Toulouse, soulève-toi », était-il écrit sur une autre.

Le dispositif de sécurité a été renforcé avec des unités de forces mobiles ainsi que deux véhicules blindés de la gendarmerie et un engin lanceur d’eau, selon la préfecture.

Plus de chiffres de mobilisation

Le 19 janvier, au plus fort de la mobilisation à Toulouse, la préfecture avait décompté 10 000 manifestants, soit un record national. Depuis cette date, elle ne donne plus de chiffres, qui sont centralisés au niveau du ministère de l’intérieur.

Des échauffourées entre individus et forces de l’ordre éclatent chaque samedi en fin de manifestation, avec de nombreuses dégradations dans le centre-ville, notamment des agences bancaires et immobilières.

Un plan de soutien de 1 million d’euros aux commerçants et artisans, durement affectés par les manifestations et les débordements subséquents, a été adopté vendredi lors d’une session extraordinaire du conseil municipal, organisée par le maire Les Républicains (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

Le conseil municipal compte également engager la responsabilité de l’Etat face aux débordements des manifestations des « gilets jaunes » depuis le 17 novembre. L’amendement, adopté à l’unanimité, avait été proposé par un conseiller municipal d’opposition socialiste, a expliqué la municipalité.

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