AGATHE DAHYOT / LE MONDE

A la suite des dénonciations et de la vague d’indignation qui se sont exprimées sur Twitter mi-février, voici venu le temps des sanctions et de l’introspection dans les rédactions et les entreprises où travaillent certains des membres de la Ligue du LOL.

A l’hebdomadaire Les Inrockuptibles, deux anciens membres de ce groupe Facebook privé, qui aurait permis d’orchestrer des campagnes de cyberharcèlement, en particulier contre des femmes entre 2009 et 2012, ont été licenciés pour faute grave.

Il s’agit de David Doucet, rédacteur en chef Web, et de François-Luc Doyez, rédacteur en chef adjoint, selon les informations publiées par Libération vendredi 1er mars et que Le Monde a pu confirmer.

Le premier s’était excusé publiquement sur Twitter, regrettant avoir compté « parmi les bourreaux » et reconnaissant « deux canulars téléphoniques », dont un où il s’était fait passer pour un recruteur de la télé au détriment de Florence Porcel, une youtubeuse scientifique. Tous deux avaient été mis à pied à titre conservatoire quelques jours après les révélations.

Comportements « non professionnels »

Selon Libération, cette décision ne s’explique pas seulement en raison de « l’impact négatif sur l’image du journal », mais aussi du fait des « comportements non professionnels dans l’exercice de leur fonction hiérarchique » de ses deux employés.

Dans des enquêtes publiées par plusieurs médias, dont Le Monde, il avait été fait état de comportements déplacés envers des stagiaires de la rédaction. Un comportement si systématique qu’une journaliste de la rédaction affirme avoir pris l’habitude de mettre en garde les nouvelles venues.

Le pouvoir discret des « boys clubs »
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