Theresa May aux députés : « Rejetez l’accord sur le Brexit, et personne ne sait ce qu’il va arriver »
Theresa May aux députés : « Rejetez l’accord sur le Brexit, et personne ne sait ce qu’il va arriver »
La première ministre britannique a demandé aux députés de soutenir l’accord qu’elle négocie avec les Européens.
La première ministre britannique, Theresa May, à Grimsby, dans le nord-est de l’Angleterre, le 8 mars. / CHRISTOPHER FURLONG / Getty Images
A quatre jours d’un vote crucial de son Parlement sur le Brexit, la première ministre britannique, Theresa May, a averti, vendredi 8 mars, que la sortie de l’Union européenne pourrait ne jamais avoir lieu, si les députés rejettent l’accord qu’elle cherche à conclure avec les Européens. S’adressant aux parlementaires lors d’un discours dans une entreprise de fabrication d’éoliennes à Grimsby, dans le nord-est de l’Angleterre, elle a expliqué :
« La semaine prochaine, les députés vont être face à un choix crucial à Westminster : soutenir l’accord sur le Brexit ou le rejeter. Soutenez-le et le Royaume-Uni quittera l’Union européenne. Rejetez-le, et personne ne sait ce qu’il va arriver. Nous pourrions ne pas quitter l’UE avant plusieurs mois, nous pourrions partir sans toutes les protections que garantit l’accord. Nous pourrions ne jamais quitter l’UE. »
Elle demande un « effort supplémentaire » à l’UE
Le 15 janvier, les députés britanniques avaient massivement rejeté un premier accord, par 432 voix contre 202. Depuis, Mme May a engagé des négociations avec l’UE, qui doit étudier des propositions faites par Londres, en particulier pour amender le dispositif de backstop, sur la frontière irlandaise, qui braque les partisans du Brexit.
Vendredi, la chef du gouvernement a demandé aux Européens un « effort supplémentaire » pour parvenir à un accord satisfaisant. Elle a adressé un message à l’UE en ces termes : « C’est le moment d’agir. Nous avons travaillé dur ensemble au cours des dernières années pour aboutir à un accord. Nous avons juste besoin d’un effort supplémentaire pour répondre aux dernières inquiétudes très spécifiques de notre Parlement. Alors, allons-y ! »