Jeu vidéo : l’éditeur Electronic Arts annonce la suppression de 350 postes
Jeu vidéo : l’éditeur Electronic Arts annonce la suppression de 350 postes
Par Corentin Lamy
Après Activision Blizzard, en février, c’est l’autre poids lourd américain de l’édition de jeux vidéo qui annonce une vague de licenciements.
Le succès d’« Apex Legends » ne fait pas oublier un exercice 2018 en demi-teinte pour Electronic Arts. / Electronic Arts
C’est le gros succès du moment, celui qui affole les joueurs et l’industrie : Apex Legends, le jeu aux cinquante millions de joueurs en un mois, tellement populaire qu’il a même un temps détrôné, en nombre de spectateurs, le phénoménal Fortnite sur le site de diffusion de vidéos en direct Twitch.
On aurait pu imaginer que ce succès fulgurant aurait redonné des couleurs à son éditeur, Electronic Arts (EA), fragilisé après un exercice 2018 marqué par des polémiques, des résultats décevants et des annulations. Perdu : d’après les informations du site spécialisé Kotaku, publiées mardi 26 mars, l’entreprise s’apprête à licencier 350 de ses 9 000 employés.
Dans un mail interne obtenu par Kotaku, le patron d’EA, Andrew Wilson, annonce des changements au sein des divisions « marketing » et « édition », et une réduction de la présence de l’entreprise, notamment, au Japon et en Russie. Rien n’indique en revanche que les studios de développement de jeux à proprement parler seront touchés.
« Nous avons pour ambition d’être la plus grande compagnie de jeux vidéo au monde. Et pour être honnête, nous n’y sommes pas. Nous avons du travail à faire, sur nos jeux, sur notre relation avec les joueurs, et au sein de notre entreprise. »
Selon un des employés interrogés par Kotaku, l’équipe s’attendait à cette vague de licenciement depuis « octobre, au moins ».
Un début d’année difficile pour l’industrie
Cette annonce rappelle celle faite par Activision Blizzard, autre poids lourd de l’industrie américaine du jeu vidéo, le 12 février dernier : on apprenait ainsi que l’éditeur de Call of Duty et de World of Warcraft avait procédé au licenciement de 8 % de ses salariés, soit d’environ 775 personnes (dont 134 dans ses bureaux français de Versailles).
La même journée, Bobby Kotick, le PDG d’Activision Blizzard, annonçait que l’entreprise avait réalisé en 2018 l’exercice le plus profitable de sa longue histoire, mais anticipait une chute de 15 % de son chiffre d’affaires en 2019.
Là encore, le département marketing de l’éditeur était le plus lourdement touché par la vague de licenciements. D’après M. Kotick, les équipes de développement de jeux devaient, au contraire, se voir renforcées.