Le président-directeur général de Danone, Emmanuel Faber, a mis l’accent sur la responsabilité sociétale de son groupe lors de l’assemblée générale des actionnaires, jeudi 25 avril, où prenait effet son abandon de sa retraite chapeau et de son indemnité de non-concurrence.

« Les décennies de croissance économique auront épuisé les ressources de la planète avant d’étancher notre soif de posséder, notre modèle de production-consommation nous ayant entraînés dans une économie de lavoir plutôt que de lêtre », avec pour conséquence « l’insoutenable concentration de la richesse dans le monde, véritable bombe à retardement », a déclaré le patron de Danone devant les actionnaires.

Pour se préparer aux défis qui jalonneront les cent prochaines années, M. Faber estime donc qu’il faudra notamment lutter contre « la déshumanisation de l’économie ». « Oui, nous pensons qu’il n’y aura plus d’économie de marché sans justice sociale, que c’est le seul enjeu légitime de la mondialisation », a-t-il assuré.

Dons à des associations

Emmanuel Faber avait annoncé fin janvier qu’il renonçait à sa retraite chapeau de cadre chez Danone, pour ne plus bénéficier que de celle des salariés du groupe, avec effet au 25 avril. Il a aussi renoncé à son indemnité de non-concurrence, en cas de départ. M. Faber renonce ainsi à une retraite de 1,2 million d’euros par an, soit un total de 28 millions, selon France inter qui dit se fonder sur les calculs d’un cabinet privé.

Le patron de Danone a vu son mandat d’administrateur renouvelé et la résolution concernant l’approbation de sa rémunération en 2018, soit 2,8 millions d’euros, approuvée à près de 98 %.

En 2018, M. Faber a versé 2,5 millions d’euros à des associations caritatives, selon le document de référence de l’entreprise. Il a assuré durant l’interview à France inter qu’il « le [faisait] tous les ans ».