A Barcelone, Manuel Valls subit un revers aux élections municipales
A Barcelone, Manuel Valls subit un revers aux élections municipales
Le Monde.fr avec AFP
L’ancien premier ministre de François Hollande arrive en quatrième position, avec environ 13 % des voix, selon des résultats quasi définitifs.
Manuel Valls, lors de son vote à Barcelone, dimanche 26 mai. / LLUIS GENE / AFP
Il était venu pour « gagner » la mairie de sa ville natale de Barcelone après l’échec de ses ambitions présidentielles en 2017 en France. Mais Manuel Valls, ancien premier ministre de François Hollande (2014-2016), a essuyé un revers, dimanche 26 mai, en n’arrivant que quatrième aux municipales.
Avec environ 13 % des voix, selon des résultats quasi définitifs, M. Valls, 56 ans, a été largement devancé par le candidat du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne (ERC) Ernest Maragall (environ 21 %) et la maire sortante de gauche radicale Ada Colau (près de 21 %). M. Maragall devrait devenir le premier maire indépendantiste de la deuxième ville d’Espagne.
L’ancien chef de gouvernement socialiste, soutenu à Barcelone par le parti libéral anti-indépendantiste Ciudadanos, n’aura donc pas été « la grande surprise » de ce scrutin, comme il n’a cessé de le répéter à la fin de sa campagne. « Ma liste (…) est loin de nos attentes et de mes attentes », a d’ailleurs reconnu M. Valls.
A sa place à Barcelone
Cette candidature à une élection municipale dans une grande métropole après une carrière politique de premier plan dans un autre pays de l’Union européenne (UE) – où tout citoyen peut se présenter à des élections locales dans un autre Etat membre depuis le traité de Maastricht – était inédite.
« Depuis ma naissance (…) ma relation avec Barcelone », où il passait ses vacances, « a été intime, constante », avait rappelé M. Valls au moment de l’annonce de sa candidature en septembre 2018, qui avait mis fin à des mois de suspense.
Face à ceux qui l’accusaient de se présenter dans une ville où il n’avait jamais vécu, il avait mis en avant, notamment, son expérience en termes de sécurité en tant que ministre français de l’intérieur (2012-2014).
En couple avec Susana Gallardo, riche héritière d’une société pharmaceutique catalane, l’ancien maire d’Evry (Essonne) a promis que « quoi qu’il arrive », il resterait à Barcelone où sa place sera désormais sur les bancs de l’opposition au sein du conseil municipal.