Leur petit nom 

Banyana Banyana. Ce surnom est en fait une répétition, celle du mot « banyana », qui signifiant « les filles » en langue nguni ; à ne pas confondre avec une autre variante itérative, celle des Bafana Bafana, qui désigne « les garçons » de la sélection masculine.

Calendrier

8 juin : Espagne - Afrique du Sud 18 heures au Havre

13 juin : Afrique du Sud - Chine 21 heures à Paris

17 juin : Afrique du Sud - Allemagne 18 heures à Montpellier

Historique en Coupe du monde

Première participation à une phase finale.

Classement FIFA : 49e

L’équipe qui devrait jouer

Kaylin Swart, Lebohang Ramalepe, Janine van Wyk, Bambanani Mbane, Nothando Vilakazi, Leandra Smeda, Mamello Makhabane, Linda Motlhalo, Thembi Kgatlana, Busisiwe Ndimen, Jermaine Seoposenwe.

La sélectionneuse

Desiree Ellis a d’abord travaillé dans une boucherie en même temps qu’elle jouait au football (notamment pour le premier match officiel des Sud-Africaines, en 1993, deux ans après l’abolition de l’apartheid). C’était avant de se faire virer, son employeur ayant jugé son emploi du temps incompatible avec la pratique du sport à haut niveau. A 55 ans, la Sud-Africaine a maintenant le droit d’exercer à temps plein son métier de sélectionneuse, fonction qu’elle occupe depuis 2016. Plutôt avec succès, si l’on s’en tient à son titre d’entraîneuse africaine de l’année 2018.

Pourquoi postulez-vous ?

Parce que les Bafana Bafana, comme on appelle la sélection masculine d’Afrique du Sud, avaient également choisi la France pour découvrir la Coupe du monde. C’était en 1998 et le pauvre Pierre Issa s’en souvient encore, qui a marqué à cette époque contre son camp.

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ?

A défaut de participation au Mondial, j’ai déjà disputé deux éditions des Jeux olympiques. Celles de Londres 2012 puis de Rio 2016. Pour le même résultat : élimination dès le premier tour. 

Si vous deviez nous donner vos qualités ?

Je respecte tellement la Coupe du monde que j’aimerais même organiser l’édition 2023, qui suivra celle en France. Certaines de mes joueuses attendent l’événement depuis longtemps. Je pense à Janine van Wyk, 32 ans et déjà 159 matchs dans la défense de l’équipe nationale, record chez les femmes comme chez les hommes. 

Et côté défauts ?

Mon inexpérience dans la compétition et le fait que, même sur le plan continental, je n’ai encore jamais réussi à m’imposer : déjà cinq finales en Coupe d’Afrique des nations, dont la dernière en 2018, mais aucun titre. 

THEMBI KGATLANA, en cinq dates :

1996

La sélection masculine d’Afrique du Sud remporte pour la première fois la Coupe d’Afrique des nations. Le 2 mai de cette année-là, une petite fille (1,56 m pour 50 kg aujourd’hui) naît dans un township de Johannesbourg.

2005

Fondation de l’Université métropolitaine Nelson Mandela, à Port Elizabeth. C’est aujourd’hui l’un des terrains d’entraînement de la sélection féminine d’Afrique du Sud, que Thembi Kgatlana a intégrée en 2014.

1959

Fondation de l’Université du Cap-Occidental, dans la banlieue du Cap. L’attaquante y a joué jusqu’à son départ pour les Etats-Unis et le club professionnel de Houston, en février 2018.

1998

Quatre ans après l’élection de Nelson Mandela à la présidence de la République, l’Afrique du Sud établit enfin des liens diplomatiques avec la République populaire de Chine. Quelques années plus tard, en 2019, Thembi Kgatlana contribue aux relations bilatérales : comme sa compatriote Linda Motlhalo, elle joue désormais pour un club de Pékin au nom à rallonge, le Beijing BG Phoenix FC.

1991

Création de la version féminine de la Coupe d’Afrique des nations (et de celle de la Coupe du monde). A la différence des hommes, les Sud-Africaines ne l’ont encore jamais remportée, mais Thembi Kgatlana s’y est déjà distinguée : meilleure buteuse et meilleure joueuse de l’édition 2018.

… que le Thokozani Football Club, équipe d’un quartier pauvre de Durban, s’appelle ainsi en souvenir de Thokozani Qwabe. Une footballeuse « assassinée en 2007 à cause de son homosexualité », rappelle le journaliste Mickaël Correia, dans Une histoire populaire du football (éditions La Découverte, 2018).

Une assiette apéritive de biltong devrait vous rassasier, pour peu que vous appréciiez le bœuf séché (et mariné, de préférence). Autres variétés possibles : l’autruche ou le springbok (mais si, vous savez, cette antilope qui a donné aux rugbymen sud-africains leur surnom).