Leur petit nom 

La Roja. Rapport à la tenue rouge des joueuses, et contraction d’un premier surnom apparu dans la presse aux Jeux olympiques 1920 d’Anvers, la « Furia Roja », pour louer alors la combativité des footballeurs espagnols.

Calendrier

8 juin : Espagne - Afrique du Sud 18 heures au Havre

12 juin : Allemagne - Espagne 18 heures à Valenciennes

17 juin : Chine - Espagne 18 heures au Havre

Historique en Coupe du monde

Deuxième participation à une phase finale, éliminée dès la phase de poule en 2015.

Classement FIFA : 13e

L’équipe qui devrait jouer

Sandra Panos, Irene Paredes, Andrea Pereira, Leila Ouahabi, Celia Jiménez, Vicky Losada, Patri Guijarro, Virginia Torrecilla, Alexia Putellas, Mariona Caldentey, Jennifer Hermoso.

Le sélectionneur

Jorge Vilda. Il y a d’abord eu le père, Angel Vilda, bien connu des joueurs espagnols pour avoir été le préparateur physique du Barça, du Real Madrid ou de l’Atlético Madrid. Il y a maintenant le fils, Jorge Vilda, qui aura 38 ans le 7 juillet, jour de la finale de la Coupe du monde, et qui entraîne la sélection féminine depuis 2015. Suite logique, eu égard à ses succès antérieurs avec les moins de 17 ans (championnes d’Europe et vice-championnes du monde) et les moins de 19 ans (vice-championnes d’Europe et du monde, après avoir aussi été entraînées par un nommé Angel Vilda).

Pourquoi postulez-vous ?

En 2017, j’ai réussi à atteindre pour la première fois les quarts de finale de l’Euro. En 2019, vous avez compris où je veux en venir pour cette Coupe du monde. 

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ?

Huit victoires en huit matchs, vingt-cinq buts marqués, deux encaissés : si on enlève la France, que je remercie à nouveau pour l’organisation du tournoi, je suis la première nation européenne à m’être qualifiée pour ce Mondial 2019. 

Si vous deviez nous donner vos qualités ?

Je suis une nation d’avenir. En 2018, confirmant les bonnes habitudes prises lorsque Jorge Vilda les entraînait, mes joueuses de moins de 17 ans et de 19 ans ont remporté l’Euro dans ces deux catégories. Celles de moins de 20 ans ont joué la finale de leur Coupe du monde. La présence des Barcelonaises cette année en finale de la Ligue des champions montre aussi que les gros clubs du pays, excepté le Real Madrid, commencent à jouer le jeu des sections féminines.

Et côté défauts ?

Vous l’aurez compris, mon expérience en phase finale d’une Coupe du monde reste chiche. Une seule participation au préalable, en 2015, pour une élimination dès le premier tour. Avant ce Mondial en France, on regrettera aussi l’absence de Vero Boquete, en froid avec le sélectionneur : l’ancienne attaquante du PSG a pourtant marqué beaucoup de buts et d’esprits, au point d’avoir donné cette année son nom au stade principal de sa pieuse ville natale, Saint-Jacques-de-Compostelle.

IRENE PAREDES, en cinq dates :

1991

Un accord entre le gouvernement basque et la Fondation Guggenheim décide de la future construction, à Bilbao, d’un musée du même nom. A quelques kilomètres de là, et quelques mois auparavant, la joueuse naît le 4 juillet dans la petite commune de Legazpi.

2016

Irene Paredes signe au PSG en 2016, après des passages à la Real Sociedad et à l’Athletic Bilbao.

2017

Juan Mata est footballeur professionnel, mais il se veut aussi philanthrope : l’attaquant de Manchester United lance « Common Goal ». Un an plus tard, Irene Paredes s’associe à l’initiative : elle reverse désormais 1 % de son salaire pour aider des œuvres caritatives, comme Vero Boquete, ex-coéquipière en club et en équipe nationale.

2018

Professionnellement, Irene Paredes est défenseuse. Mais elle peut aussi marquer : avec quatre buts, la défenseuse devient la deuxième meilleure buteuse de l’Espagne lors des éliminatoires du Mondial 2019.

2021 (en principe)

Terme de son contrat actuel au PSG, où l’Espagnole tentera un jour de gagner son premier titre de championne de France malgré la présence quelque peu encombrante de l’Olympique lyonnais.

… que l’équipe féminine de l’AEM Lleida a déjà remporté un championnat masculin. C’était en 2017 et cela concernait le championnat régional des moins de 14 ans. Le club catalan, ironisant, avait commenté la performance sur les réseaux sociaux : « Las Barbies también juegan » (traduction : « Les Barbies savent aussi jouer au foot »). Un rappel salutaire, selon son dirigeant, José Maria Salmeron : « Dès qu’un gamin frappe dans un caillou, on l’inscrit au football. Mais si une petite fille se met à faire des jongles, le père se dit que ça lui passera, sous prétexte que les filles et le foot ne font pas bon ménage. »

Les guides touristiques lui prêtent une forte valeur énergétique, alors va pour une bonne rasade de horchata de chufa. Riche en glucides, le breuvage ressemble à de l’orgeat, pour les connaisseurs. A savourer avec des calamars (non frits, de préférence, pour conserver le bénéfice nutritionnel de la horchata).