La gazette de la Coupe du monde, spéciale France-Brésil
La gazette de la Coupe du monde, spéciale France-Brésil
Qui est en « Une » de Vogue ce mois-ci ? Avec qui Corinne Diacre ne va pas être copine ? Et comment les Françaises vont-elles s’y prendre pour déjouer les Brésiliennes ? C’est dans la gazette.
C’était hier
Allemagne-Nigeria : 3-0
Les Allemandes montent en puissance. Après un premier tour inquiétant, les doubles championnes du monde n’ont pas tremblé un instant au moment d’éliminer les Nigérianes, troisièmes du groupe de l’équipe de France. En trois minutes (20e et 22e), elles ont inscrit deux buts, chacun après intervention de l’arbitrage vidéo. La jeune Lea Schüller, en fin de match, a transformé l’élimination en correction pour les pauvres Nigérianes, qui n’ont que rarement inquiété Almuth Schult.
Les Allemandes affronteront en quart de finale le vainqueur du match Suède-Canada. Elles recevront, sans doute, le renfort de leur star Dzenifer Maroszan, privée de terrain depuis une fracture à un orteil lors de son premier match contre la Chine.
Australie-Norvège : 1-1 (1-4 aux tirs au but)
Les spectateurs du stade de Nice, clairsemé et globalement silencieux, ont découvert que le frisson des matchs à élimination directe s’appliquait aussi au Mondial féminin. Ce huitième de finale entre Australiennes et Norvégiennes a été l’un des plus beaux matchs de cette Coupe du monde, survolé par les vedettes de chaque équipe, Sam Kerr d’un côté, Caroline Graham Hansen de l’autre.
Le match, marqué par de nombreuses interruptions de l’arbitre vidéo, souvent au désavantage des Australiennes, a longtemps été tenu par les Norvégiennes après l’ouverture du score de l’avant-centre Hervolsen en première période. Kellond-Knight a égalisé sur corner direct à six minutes du terme. Les prolongations, animées et équilibrées, ont fait durer le plaisir mais c’est lors de la séance de tirs au but que la Norvège a décroché son billet pour les quarts après l’échec, notamment, de Sam Kerr. Les Norvégiennes affronteront le vainqueur du match Angleterre-Cameroun.
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C’est aujourd’hui
Angleterre-Cameroun (17 h 30, à Valenciennes, en direct sur LeMonde.fr) : Duel de lionnes au programme, puisque les Lionnes indomptables (les Camerounaises) affrontent les Three Lionesses (anglaises) pour une place en quart de finale. Les Nigérianes étant éliminées, les Camerounaises peuvent devenir la première équipe africaine à remporter un match à élimination directe en Coupe du monde. Qualifiées grâce à un but au bout du temps additionnel contre la Nouvelle-Zélande, les Camerounaises auront besoin d’un nouvel exploit pour battre l’Angleterre. Les joueuses de Phil Neville, qui ont remporté leurs trois matchs de poule, sont évidemment les grandes favorites de ce match.
France-Brésil (21 heures, au Havre, en direct sur LeMonde.fr) : Un France-Bresil, en Coupe du monde, en France : pouvait-on rêver d’une plus belle affiche pour ce huitième de finale ? Les Françaises se retrouvent face à un adversaire coriace, qui a terminé troisième de sa poule, mais avec deux victoires en trois matchs. Ce qui explique peut-être l’absence d’enthousiasme de Corinne Diacre. Emmenées par Marta, devenue la meilleure buteuse de l’histoire des Coupes du monde (17 réalisations) et portées par une génération brillante mais vieillissante, les Brésiliennes pourraient donner du fil à retordre aux Françaises. La défense relativement friable du Brésil pourrait tout de même laisser aux attaquantes bleues, Eugénie Le Sommer en tête, l’occasion de s’illustrer.
En novembre dernier, les Françaises, ici Valérie Gauvin, avaient dominé les Brésiliennes 2-1 en match amical à Nice. / CHRISTOPHE SIMON / AFP
C’est dit
« Je suis désolée, on ne va vraiment pas être copains tous les deux. »
Corinne Diacre est restée impassible, samedi, face aux tentatives des journalistes de monter en épingle le match France-Brésil, affiche à haute valeur symbolique chez les hommes. « Non, c’est un match, un 8e de finale de Coupe du monde », a-t-elle répondu à un journaliste, consciente qu’elle et lui n’allaient donc « vraiment pas être copains ». Mais quand même, l’excitation grimpe d’un cran, non ? « Pour ma part, toujours pas. Il n’y a pas d’excitation particulière. J’espère en avoir le plus tard possible et sur une certaine date. » Il faudra donc attendre la finale pour voir Corinne Diacre s’enthousiasmer. Si les Françaises sont encore là.
C’est vu
L’on ne saurait trop conseiller à Marta de remettre son short et ses crampons si elle veut être d’une quelconque utilité à son équipe ce dimanche soir face à la France. Mais enfin, la présence en Une de l’édition brésilienne de Vogue méritait bien d’enfiler cette robe et de l’assortir d’un salut romain et d’un regard sévère.
Mazaaaaa https://t.co/NNia6gFaLM
— tininhafischer (@Cristina Fischer)
C’est lu
Marta portait un rouge à lèvres violet au moment de marquer son 17e but en Coupe du monde, record du (des) genre(s). Qui s’en est aperçu ? Progressivement, l’apparence des footballeuses ne pose plus question, signe que les femmes sont sorties de cet étroit couloir dans lequel les hommes voulaient les enfermer, comme le raconte le New York Times : « Les femmes, et particulièrement les athlètes, devaient se présenter d’une certaine manière : fortes mais pas trop, athlétiques mais féminines, féminines mais pas au point de mettre du rouge à lèvres. »
« Pour la première fois de l’histoire, nous avons une masse critique de filles et de femmes qui font du sport, observe Mary Jo Kane, directrice d’un centre de recherche sur le sport féminin à l’Université du Minnesota. Elles ont enfin un sentiment de légitimité à pratiquer leur sport, et le font sans ressentir le besoin de s’excuser. »
C’est bonus
Notre conseil à Corinne Diacre et son staff : équiper les Brésiliennes de ces lunettes très spéciales – la FIFA doit en avoir tout un stock. Il semble qu’elles jouent beaucoup moins bien avec que sans.
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