L’Italie a organisé les JO d’hiver en 2006 à Turin et en 1956 à Cortina d’Ampezzo. / JEAN-CHRISTOPHE BOTT / AP

Vingt ans après les Jeux olympiques d’hiver à Turin, en 2006, c’est la candidature italienne de Milan/Cortina d’Ampezzo qui a obtenu l’organisation des JO d’hiver 2026, accordée par le Comité international olympique.

La candidature italienne, qui l’a emporté par 47 voix contre 34 à Stockholm, un des 82 votants du CIO s’étant abstenu, prévoit une cérémonie d’ouverture à Milan et des épreuves de ski alpin à Bormio, pour les hommes, et à Cortina d’Ampezzo, pour les femmes.

Après la candidature avortée de Rome pour les JO d’été de 2024, Giovanni Malago, patron du Comité olympique italien (CONI) qui va présider le Comité d’organisation des JO de 2026, a réussi l’union sacrée entre monde politique et monde économique.

Le dossier italien associe les deux régions les plus riches d’Italie : la Lombardie (Milan) et la Vénétie (Cortina). Il s’appuie, de plus, sur des sites emblématiques rompus aux grandes compétitions internationales, comme Cortina, hôte des JO de 1956, Bormio ou encore Anterselva.

Série d’abandons

La candidature italienne faisait figure de favorite ; elle a été défendue lundi à Lausanne par le chef du gouvernement, Giuseppe Conte. « Nous sommes fiers de ce superbe résultat. C’est l’Italie qui a gagné, tout un pays qui a travaillé uni avec l’ambition de réussir et d’offrir au monde un évènement sportif mémorable », a écrit Conte sur Twitter.

« Cela fera au moins cinq milliards de valeur ajoutée et 20 000 emplois, en plus de tant de routes et d’installations sportives. Avec les Jeux olympiques d’hiver, nous confirmerons au monde notre excellence et nos capacités », a ajouté Matteo Salvini, le ministre de l’intérieur et homme fort du gouvernement italien.

La désignation de Milan/Cortina clôt une séquence particulière pour le monde olympique. S’ils étaient nombreux sur la ligne de départ, plusieurs prétendants ont renoncé, à savoir Calgary (Canada), Graz (Autriche), Sapporo (Japon) et Sion (Suisse), pour la plupart par peur des coûts et par manque de soutien populaire. La station turque d’Erzurum avait, quant à elle, été écartée par le CIO en octobre 2018.

Et même le cas de Stockholm avait soulevé de nombreuses interrogations il y a encore quelques mois, quand le Royaume peinait à se doter d’un gouvernement. Depuis, le gouvernement suédois a apporté « tout son soutien », comme l’a assuré dimanche le premier ministre, Stefan Löfven, à l’issue d’une rencontre avec le président du CIO, Thomas Bach.