Le président russe Vladimir Poutine, à Moscou le 20 juin. / Shamil Zhumatov / REUTERS

Evoquant l’accueil de migrants en Europe, le président russe a dans une interview publiée vendredi 28 juin dans le Financial Times estimé que « le progressisme a vécu ». « Cette idée est devenue obsolète et est en conflit avec les intérêts de l’immense majorité de la population », a-t-il insisté.

Ironisant devant la presse sur le fait que l’insomnie due au décalage horaire lui avait permis de lire l’intégralité de cet entretien, le président du Conseil européen Donald Tusk a contre-attaqué depuis le Japon, où il participe au sommet du G20.

« Je dois dire que je suis en total désaccord avec l’argument selon lequel le progressisme est obsolète. En tant qu’Européens, nous défendons ici avec fermeté et sans équivoque la démocratie progressiste. »

En accord avec Donald Trump sur l’immigration

Affirmant que l’état d’esprit des démocraties occidentales permettait aux migrants de « tuer, piller, violer en toute impunité du fait que leurs droits sont protégés », M. Poutine a vanté la politique dure du président américain Donald Trump sur l’immigration.

« Quiconque affirme que la démocratie progressiste est obsolète dit par là-même que les libertés sont obsolètes, que l’Etat de droit est obsolète et que les droits de l’homme sont obsolètes », a rétorqué Donald Tusk. « Pour nous en Europe, il s’agit de valeurs essentielles et vivaces », a-t-il poursuivi, ajoutant que ce sont « l’autoritarisme, le culte de la personnalité et la loi des oligarques qui sont réellement obsolètes même s’ils peuvent sembler parfois efficaces ».