Incendie dans le Gard : les enquêteurs privilégient la piste de « l’acte volontaire »
Incendie dans le Gard : les enquêteurs privilégient la piste de « l’acte volontaire »
Le Monde.fr avec AFP
Quatre cent quatre-vingts hectares ont été carbonisés par « l’un des incendies les plus violents » de la saison estivale.
Un incendie volontaire est passible de quinze ans de prison, au maximum. / SYLVAIN THOMAS / AFP
L’origine de l’incendie qui a parcouru près de 500 hectares à Générac dans le Gard est a priori « criminelle », a déclaré le procureur de Nîmes Eric Maurel, jeudi 1er août, en évoquant « un certain nombre d’éléments matériels sur les lieux ».
« On a exclu la cause naturelle. (…) On considère maintenant qu’il s’agit d’un acte volontaire », a expliqué M. Maurel. Une information judiciaire serait confiée dans les jours qui viennent à un juge d’instruction, pour « destruction, dégradation et détérioration de la nature, avec mise en danger d’autrui ». Ces faits sont passibles de la cour d’assises et sont punis d’une peine maximum de quinze ans de réclusion.
Cet incendie de Générac, qui a parcouru au moins 480 hectares depuis mardi, est « un des incendies les plus violents que nous avons connus depuis le début de la saison estivale », avait déclaré mercredi le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, sur place.
Des risques de reprise « importants »
Dans le secteur, « une surveillance active » va être maintenue toute la nuit de jeudi à vendredi, « tant les risques de reprise sont importants » avec le vent, ont précisé les pompiers du Gard jeudi en fin de journée. Soixante-dix pompiers et quinze véhicules sont encore mobilisés pour lutter contre ce sinistre qui a mobilisé jusqu’à 465 personnes au plus fort des flammes. Cet incendie n’a fait aucune victime, même si 190 personnes ont dû être évacuées.
Fin juillet, la surface brûlée dans le sud de la France excédait déjà celle brûlée en 2018, selon le site Prométhée, la base de données officielle des incendies de forêt dans le sud de la France.
Face aux risques incendie, avec notamment un mistral qui pourrait souffler jusqu’à 70 km/h en rafales, la quasi-totalité des massifs forestiers des Bouches-du-Rhône et du Var seront fermés vendredi, ont annoncé les préfectures de ces deux départements jeudi soir.
Dans les Bouches-du-Rhône, sur les 24 massifs forestiers recensés, seuls le Chambremon et le massif de la Sainte-Victoire seront accessibles aux promeneurs et à la circulation et dans le Var, seuls deux des neuf massifs du département, le plateau de Canjuers et l’Estérel, ne sont pas placés en risque incendie « très sévère » mais seulement « sévère » vendredi.