Le Pentagone constate une « résurgence » de l’EI en Syrie
Le Pentagone constate une « résurgence » de l’EI en Syrie
Le Monde.fr avec AFP
Le groupe djihadiste « a repris ses activités » dans le pays « ce trimestre », analyse un rapport du ministère américain de la défense, au moment même où les Etats-Unis en retirent leurs troupes.
Le groupe Etat islamique (EI) est en train de « ressurgir » en Syrie alors même que les Etats-Unis retirent leurs troupes du pays, a alerté, mardi 6 août, un inspecteur général du Pentagone dans un rapport.
« Même s’il a perdu son “califat” territorial, l’Etat islamique en Irak et en Syrie a renforcé ses capacités insurrectionnelles en Irak et a repris ses activités en Syrie ce trimestre », affirme le document.
L’EI a pu « regrouper et soutenir des opérations » dans les deux pays en partie parce que les forces locales « restent incapables de maintenir des opérations à long terme, de conduire des opérations simultanément, ou de garder le territoire qu’elles ont dégagé », ajoute-t-il.
Entre 14 000 et 18 000 « membres » en Irak et en Syrie
La résurgence du groupe en Syrie s’est produite lorsque Washington « s’est partiellement retiré » du pays, une décision prise contre l’avis des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis, qui réclamaient « plus de formations et d’équipements pour les opérations anti-insurrectionnelles ».
Le président Donald Trump a annoncé fin 2018 le retrait de la plus grande partie des quelque 2 000 soldats américains du nord-est de la Syrie, en proclamant une victoire totale contre l’organisation djihadiste, une décision qui avait poussé son ministre de la défense, Jim Mattis, à démissionner.
Quelques troupes américaines sont restées dans le nord-est de la Syrie, une région qui n’est pas contrôlée par le régime du président Bachar Al-Assad, et Washington demande un soutien militaire accru de la part des autres membres de la coalition internationale contre l’EI.
Cette dernière affirme que l’organisation djihadiste compte encore probablement entre 14 000 et 18 000 « membres » en Irak et en Syrie, dont jusqu’à 3 000 étrangers, selon ce rapport.