Alejandro Giammattei, représentant du parti conservateur  Vamos, est en tête du second tour de l’élection présidentielle du Guatemala, le dimanche 11 août. / OLIVER DE ROS / AP

Le conservateur Alejandro Giammattei est en tête du second tour de l’élection présidentielle au Guatemala qui s’est tenue dimanche 11 août, selon les premiers résultats du scrutin, portant sur plus de 88 % des bureaux de vote.

Giammattei recueillait près de 60 % des suffrages, selon les résultats préliminaires publiés sur le site du tribunal électoral, devant la candidate de centre gauche Sandra Torres créditée du score de 40 %, qui était pourtant arrivée en tête au 1er tour en juin. Le scrutin a été marqué par une forte absention, à plus de 60%, selon les résultats préliminaires.

Le futur dirigeant devra faire face à un défi majeur après la signature d’un accord impopulaire avec les Etats-Unis visant à lutter contre l’immigration clandestine, sous la pression du président Donald Trump. Les deux candidats ont dénoncé cet accord.

Un sondage publié cette semaine par le journal guatémaltèque Prensa libre montre que plus de huit personnes interrogées sur dix sont opposées à l’idée que le pays accueille des migrants étrangers en vue de leur accorder l’asile.

Début du mandat en septembre

La violence rampante et le mécontentement de la population envers la corruption et l’impunité dans ce pays de 17 millions d’habitants a conduit un nombre de plus en plus grand de Guatémaltèques à chercher à émigrer aux Etats-Unis.

Le président Morales, qui ne pouvait se représenter, est entré en fonction en janvier 2016 en promettant d’éradiquer la corruption. Son mandat prend fin en septembre.

Légèrement favori dans les derniers sondages avant le scrutin, Giammattei, un chirurgien, propose la peine de mort pour certains criminels et s’est engagé à bâtir un « mur d’investissement » à la frontière entre le Guatemala et le Mexique pour limiter l’immigration.

Sandra Torres, candidate du parti UNE, promet quant à elle de déployer l’armée dans les rues pour lutter contre les narcotrafiquants et entend s’attaquer à la pauvreté en développant les programmes sociaux.