Le taux de chômage reste supérieur à 10 % en France
Le taux de chômage reste supérieur à 10 % en France
Au premier trimestre, selon l’Insee, le taux s’est stabilisé à 10,2 % de la population active. Pour la seule métropole, il reste stable à 9,9 %.
Le taux de chômage a grimpé de 0,3 point à 24,2 % chez les 15 -24 ans. | CHARLES PLATIAU / Reuters
Au terme du premier trimestre, le taux de chômage en France s’est stabilisé à 9,9 % de la population active en métropole et à 10,2 % lorsque l’on englobe l’Outre-mer, a annoncé, jeudi 19 mai, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Cela correspond à 2,845 millions de personnes en recherche d’emploi en métropole, un nombre stable par rapport au niveau de la fin de l’année 2015 (9,9 %), évalue l’institut. Parmi eux, 1,2 million sont des chômeurs de longue durée, qui déclarent chercher un emploi depuis au moins un an. Ceux-ci représentent 4,3 % de la population active, en hausse de 0,1 point sur un trimestre et sur un an.
Hausse du chômage chez les 15-24 ans
Au premier trimestre, seule la situation des personnes de plus de 50 ans s’est améliorée : le taux de chômage pour cette catégorie s’est replié de 0,2 point à 6,5 %. Sur un an, leur situation est stable.
Ce n’est pas le cas pour les jeunes : le taux de chômage a grimpé de 0,3 point, à 24,2 %. Sur un an, leur situation s’est dégradée de 0,1 point. Cela correspond à 1,651 million de jeunes au chômage en France métropolitaine.
Chez les 25-49 ans, le chômage augmente également de 0,1 point entre le dernier trimestre 2015 et le premier trimestre 2016, à 9,3 %. Mais il s’est replié de 0,2 point sur un an.
Toutes catégories confondues, la stabilisation observée au premier trimestre cache toutefois une hausse de ce que l’Insee appelle le « halo autour du chômage » : il s’agit des personnes souhaitant travailler, mais qui ne sont pas comptabilisées parce qu’elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement.
Elles étaient 1,4 million au début de 2016, un nombre en hausse de 39 000 sur le trimestre. Leur nombre baisse toutefois sur un an, de 26 000 personnes.
Les chiffres de Pôle emploi bien plus élevés
Par ailleurs, le nombre de personnes en sous-emploi, c’est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, poursuit sa baisse, s’établissant à 6,4 % (– 0,1 point).
L’Insee a également révisé les taux des deux trimestres précédents : à la hausse pour le troisième trimestre 2015, qui passe à 10,2 % en métropole (+ 0,1 point), et à la baisse pour le quatrième trimestre, qui passe à 9,9 % (– 0,1 point).
Ces évolutions sont toutefois à analyser avec prudence, car elles se situent dans la marge d’erreur de l’indicateur (+ ou – 0,3 point).
Par ailleurs, il faut noter que l’Insee ne comptabilise pas les chômeurs de la même façon que Pôle emploi. L’organisme public fait état du nombre de personnes inscrites chez lui en fin de mois. L’indicateur de l’Insee, le seul reconnu à l’international, est, lui, issu de sondages : il compte les personnes de 15 ans ou plus, sans emploi et disponibles pour prendre un emploi dans les quinze jours, ou ayant cherché activement un emploi dans le mois précédent, ou qui en aurait trouvé un commençant dans moins de trois mois.
Pôle emploi estime que le nombre de chômeurs a baissé sensiblement, de 49 500 personnes (– 1,4 %) en métropole au premier trimestre. Malgré tout, l’opérateur comptabilisait toujours, en cumulé, beaucoup plus de chômeurs : 3,53 millions.