On a testé… « Overwatch », le jeu de tir en équipes qui mêle samouraïs, robots et cow-boys
On a testé… « Overwatch », le jeu de tir en équipes qui mêle samouraïs, robots et cow-boys
Par Damien Leloup
Coloré, nerveux et varié, « Overwatch » réussit à réintroduire une bonne dose de stratégie dans un jeu de tir efficace.
Blizzard entertainment
Les points de vie de mon robot géant approchent dangereusement de zéro. Ça y est : une balle de sniper plus tard, je dois m’éjecter de mon Méca, armé d’un simple pistolet, et tenter d’éviter les balles d’une tourelle le temps de faire remonter la jauge de mon pouvoir spécial, en espérant que le samouraï cybernétique du camp adverse n’arrivera pas à me retrouver pour me découper en morceau. A quelques mètres de là, un dragon fantôme traverse l’écran, écrabouillant un de mes coéquipiers.
Bienvenue dans Overwatch, le nouveau jeu de tir à la première personne de Blizzard entertainment (Strarcraft, Diablo, Heroes of the Storm, etc.) sorti le 24 mai sur PC, Xbox One et PlayStation 4. Inutile de s’attarder sur le scénario (une vague histoire de planète Terre en danger), l’essentiel n’est pas là : Overwatch est un jeu de tir par équipes de six joueurs en ligne, et malgré les efforts des créateurs pour donner une histoire plutôt amusante à chaque personnage, on se penchera plutôt sur leurs coups spéciaux, leurs armes et leur classe (quand bien même la France est représentée par Fatale, originaire d’Annecy selon sa biographie officielle).
Des classes ? Comme de nombreux jeux par équipe, Overwatch s’appuie largement sur la répartition classique des jeux d’arène, avec des personnages répartis en quatre classes : les « tanks », disposant de beaucoup de points de vie et censés encaisser les attaques ennemies ; les « attaquants » ; les « défenseurs » ; et les « soutiens » (soin des alliés, bonus, etc.). Overwatch se joue en équipe, et le choix des personnages en début de match est crucial - une équipe trop déséquilibrée se fera rapidement mettre en pièces, tout comme il est bon de savoir s’adapter à la manière de jouer de l’équipe adverse pour « contrer » ses techniques.
Blizzard entertainment
Comme tous les jeux par équipes, Overwatch propose donc quasiment deux jeux en un : les parties « entre amis », que vous soyez un pro des jeux de tir ou non, dans lesquelles on élabore une stratégie, on échange avec ses coéquipiers, bref, où l’on joue à la fois sur la tactique et sur la stratégie. Et puis les parties « en solo », où l’on joue avec cinq autres joueurs de niveau comparable, piochés au hasard sur les serveurs du jeu, où l’atmosphère n’est pas la même et où la stratégie dépend entièrement du niveau de coopération que souhaitent vos coéquipiers d’un jour.
A vous de voir si vous renoncerez par exemple à jouer votre tireur d’élite préféré parce qu’il y en a déjà deux dans l’équipe et que personne ne semble vouloir changer de personnage…
Recette classique perfectionnée
Les parties elles-mêmes sont endiablées : les cartes proposées sont bien bâties, l’action est frénétique, les personnages sont très variés – du ninja à l’archer en passant par le robot d’assaut et le cow-boy. Chacun nécessite un certain temps pour la maîtrise, et permet de faire des coups d’éclat spectaculaires, notamment grâce aux pouvoirs spéciaux… Ce qui contraste d’autant plus avec les temps morts du jeu, notamment la recherche d’adversaires, qui est parfois longue et agaçante, notamment lorsque des joueurs se déconnectent.
Pour limiter les déconnexions sauvages, Blizzard a prévu de petits bonus pour les joueurs qui « jouent le jeu », et obtiendront des points d’expérience en plus s’ils vont jusqu’au bout de la partie. Ces points d’expérience permettent de débloquer des coffres, qui contiennent divers gadgets permettant de modifier l’apparence de son personnage (que l’on peut aussi acheter). C’est un autre aspect un peu agaçant du jeu, qui, en vous incitant à racheter des bonus, donne un peu l’impression de se prendre pour un jeu « free-to-play » – un peu agaçant lorsqu’on a déjà payé quarante euros.
Overwatch reprend les recettes déjà éprouvées par Blizzard pour Hearthstone et Heroes of the Storm : choisir un type de jeu populaire, et en faire une version bien huilée et adaptée aux débutants. Overwatch n’apporte pas d’innovation majeure, mais propose une synthèse efficace et un jeu vraiment réussi, avec quelques bonus, comme le mode changeant chaque semaine les règles du jeu.
L’avis de Pixels
On a aimé :
- C’est dynamique, coloré et fun
- Les personnages sont tous intéressants à jouer…
- … mais demandent de l’entraînement pour révéler tout leur potentiel
On a moins aimé :
- Les parties qui se relancent « en attente de joueurs »
- Les coffres hors de prix pour un jeu payant
C’est plutôt pour vous si :
- Vous cherchez un jeu de tir « convivial »
- Vous adorez Team Fortress 2
- Vous trouvez que les jeux de tir manquent trop souvent de stratégie
Ca n’est pas pour vous si :
- Vous n’avez pas d’amis amateurs de FPS
- Vous hurlez « NOOOOOOB » dès qu’un de vos alliés fait une erreur
La note de Pixels :
22 shurikens sur 27