La Bulgarie ordonne l’extradition vers la France de Mourad Hamyd
La Bulgarie ordonne l’extradition vers la France de Mourad Hamyd
Le Monde.fr avec AFP
Soupçonné d’avoir voulu se rendre en Syrie, le beau-frère de Chérif Kouachi avait été arrêté en Turquie le 28 juillet et placé dans un centre de rétention en Bulgarie.
Mourad Hamyd dans le centre de détention de Sofia, le 15 août 2016. | DIMITAR DILKOFF / AFP
Un tribunal bulgare a ordonné mardi 16 août la remise à la France de Mourad Hamyd, le beau-frère de Chérif Kouachi, l’un des auteurs de l’attentat à Charlie Hebdo. Cette décision du tribunal de Sofia était attendue, et l’extradition devrait avoir lieu sous sept jours.
Le Français de 20 ans avait été arrêté le 28 juillet alors qu’il tentait de gagner la Turquie, et placé dans un centre de rétention en Bulgarie. Sa famille craignait qu’il ne cherche à rejoindre la Syrie, et avait signalé sa disparition au début de juillet au commissariat de Charleville-Mézières, où il résidait.
Accusé d’avoir voulu se rendre en Syrie
Mourad Hamyd a accepté le 10 août d’être extradé, mais il a déclaré aux enquêteurs bulgares qu’il avait seulement voulu « faire du tourisme » et n’entretenir « aucun lien » avec l’organisation Etat Islamique.
Il doit répondre en France d’« association de malfaiteurs en vue de préparation d’actes de terrorisme », selon un mandat d’arrêt européen émis par le tribunal de grande instance de Paris peu après son arrestation.
Son trajet « correspond à celui habituellement emprunté par les volontaires djihadistes voulant rejoindre l’Etat Islamique en Syrie ou en Irak », relève le mandat d’arrêt français. « Les premières exploitations de son ordinateur mettent en exergue qu’il avait consulté à de nombreuses reprises et récemment des sites à consonance djihadiste et en rapport avec la Syrie », souligne ce document.
Mourad Hamyd, frère de l’épouse de Chérif Kouachi, avait un temps été considéré comme suspect après l’attentat à Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Il avait été placé quarante-huit heures en garde à vue, puis relâché sans qu’aucune charge soit retenue contre lui.