Calais : une « dizaine » de centres d’accueil pour mineurs vont être ouverts
Calais : une « dizaine » de centres d’accueil pour mineurs vont être ouverts
Propos recueillis par Maryline Baumard (Propos recueillis par)
Dans un entretien exclusif accordé au Monde, la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, annonce qu’une « dizaine » de centres d’accueil et d’orientation pourraient être ouverts pour les mineurs, dont deux dès mercredi soir.
La file d'attente des mineurs isolés déborde jusque sur les vieux rails SNCF, lundi 24 octobre, au premier jour de l'opération de démantèlement de la « jungle » de Calais. | ANTONIN SABOT / LE MONDE
Après trois jours de démantèlement de la « jungle » de Calais, les autorités ont annoncé, mercredi 26 octobre, que le bidonville « touchait à sa fin ». Mais le problème des mineurs isolés reste encore en partie non résolu ; en attendant qu’une partie d’entre eux puissent rejoindre la Grande-Bretagne, des centres d’accueils spécifiques vont être ouverts, a annoncé au Monde, la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio.
Vous avez annoncé avoir mis à l’abri 1 500 mineurs dans les conteneurs du centre d’accueil provisoire (CAP), mais bon nombre d’entre eux restaient encore sans solution en soirée, après l’incendie de leurs abris dans la « jungle ». Dormiront-ils dehors ce soir ?
Nous déployons tous les moyens dont nous disposons pour offrir une solution à chaque mineur isolé étranger (MIE). A 18 heures, nous avons fait partir un bus d’enfant vers un centre d’accueil et d’orientation spécialement dédié à ce public, un « CAOMIE », ouvert en Meurthe-et-Moselle. Ils y trouveront un lit ce soir.
Nous allons faire partir un deuxième bus dans la soirée qui emmènera un autre groupe vers la Charente-Maritime. Nous souhaitons sincèrement que pas un mineur ne dorme dehors à Calais ce soir.
Allez-vous ouvrir d’autres CAOMIE dans les jours à venir ?
Oui, nous avons une bonne dizaine de lieux prêts à ouvrir dans autant de régions. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une mise à l’abri et que les négociations continuent avec les Britanniques pour qu’une partie de ces enfants puissent, au titre de la réunification familiale ou de leur « intérêt supérieur », rejoindre leur famille en Grande-Bretagne.
Est-ce que les choses avancent ?
Bien sûr ! Nous travaillons très bien avec la Grande-Bretagne et je m’en félicite. Mais il y a urgence et le sort de ces mineurs doit être réglé dans les prochains jours. La Grande-Bretagne va en accueillir un nombre important, la France prendra en charge les autres et nos pays en sortiront grandis.