Donald Trump prêt à garder une partie de l’« Obamacare »
Donald Trump prêt à garder une partie de l’« Obamacare »
Le Monde.fr avec AFP
Lors de son premier entretien à la presse, Donald Trump a nuancé ses propos sur la réforme de santé, expliquant qu’elle serait « soit amendée, soit abrogée, soit remplacée ».
Les deux hommes ont évoqué le sujet jeudi, lors de leur rencontre à Washington. | WIN MCNAMEE / AFP
Le président américain élu Donald Trump, qui avait promis pendant la campagne d’abroger purement et simplement la réforme de l’assurance maladie Obamacare, a déclaré pour la première fois qu’il envisageait d’en conserver certaines dispositions, dans une interview exclusive au Wall Street Journal publiée vendredi 11 novembre.
« Obamacare sera soit amendée, soit abrogée, soit remplacée », a assuré le dirigeant dans cet entretien.
Donald Trump songe notamment à conserver deux aspects de l’« Affordable Care Act » : l’interdiction faite aux assureurs de refuser un patient en raison de son état de santé et la possibilité pour des parents de faire bénéficier plus longtemps leurs enfants (jusqu’à leurs vingt-six ans) de leur couverture santé. « J’aime beaucoup » ces deux dispositions, a-t-il avoué au quotidien économique.
Toutefois, le New York Times met en exergue un problème. « Si tous les Américains ne sont pas obligés de prendre une assurance maladie, la disposition pré-existante pourrait conduire les compagnies d’assurance à leurs pertes. Leurs coûts augmenteraient pour les clients les plus malades et ils ne seraient plus compensés par l’adhésion obligatoire des personnes en bonne santé. »
Une position infléchie après sa rencontre avec Barack Obama
Pendant la campagne, le magnat de l’immobilier avait pourtant tiré à boulets rouges sur cette réforme votée en 2010, assurant qu’elle était une « horrible chose » et lui promettant une mort certaine s’il accédait à la Maison Blanche.
Dans l’entretien, M. Trump a expliqué avoir infléchi sa position après sa rencontre jeudi à la Maison Blanche avec le président Obama, qui lui aurait suggéré de conserver ces dispositions. « Je lui ai dit que j’allais étudier ses suggestions, et par respect, je le ferai », a-t-il assuré.
Bête noire des républicains, la réforme Obamacare vise à réduire le nombre d’Américains dépourvus de couverture santé notamment en instituant un système de polices d’assurance subventionnées par l’Etat.