Bijoutier tué à Cannes en 2011 : le parquet renonce à faire appel
Bijoutier tué à Cannes en 2011 : le parquet renonce à faire appel
Le Monde.fr avec AFP
Le parquet redoutait que les peines prononcées en 2015 à l’encontre de quatre braqueurs ne soient diminuées en appel.
Le frère jumeau de Thierry Unik, bijoutier cannois tué en 2011, lors d'une audience à Cannes, le 16 avril 2015. | AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Le procès en appel de quatre braqueurs qui avaient tué un bijoutier à Cannes en 2011 n’aura pas lieu. Le parquet a finalement renoncé à son appel, a-t-on appris lundi 19 décembre auprès du procureur de Draguignan, Ivan Auriel.
« Je craignais que les peines ne soient diminuées en appel », a expliqué le magistrat, assurant comprendre « l’émotion » de Michel Unik, le frère jumeau de la victime. Le procès en appel, qui devait avoir lieu ce mois-ci, était très attendu par ce dernier : « Je ne pense pas que les peines auraient été diminuées », a-t-il déclaré dans Le Parisien, qualifiant d’« incompréhensible » le choix du parquet.
Insatisfaction des parties civiles
Les peines de dix à vingt-deux ans de prison prononcées par la cour d’assises des Alpes-Maritimes en 2015 avaient suscité la fureur des parties civiles, qui les avaient jugées trop légères. « Je suis écœuré de la justice française », avait déploré Michel Unik, qui a rouvert la bijouterie après la mort de son frère. « Je vais fermer mon magasin, me tirer de ce pays », avait-il lancé devant la presse.
L’agression a eu lieu le 26 novembre 2011 dans le quartier populaire de Cannes-la-Bocca. Selon les caméras de vidéosurveillance, elle a duré moins de deux minutes, au cours desquelles Thierry Unik a été tué d’une balle dans la tête. Un grand nombre de vols à main armée contre les commerces de métaux précieux étaient survenus cette année-là.
La cour d’assises des Alpes-Maritimes avait condamné les quatre hommes responsables du braquage à des peines inférieures à celles requises par l’avocat général. La plus lourde avait été prononcée à l’encontre de Stéphane Thouvenel, l’auteur du tir qui avait tué le bijoutier. Il avait reconnu avoir participé au braquage et être l’auteur du tir mais avait toujours assuré que ce dernier avait été « accidentel ».