Attaque du Louvre : l’assaillant affirme qu’il voulait dégrader des œuvres
Attaque du Louvre : l’assaillant affirme qu’il voulait dégrader des œuvres
Le Monde.fr avec AFP
Abdallah El-Hamahmy a expliqué ne pas avoir voulu s’en prendre aux militaires, mais avoir eu l’intention de mener une action fortement symbolique contre la France.
Les forces de police au musée du Louvre, à Paris, le 3 février 2017, jour de l’attaque contre deux militaires. | ALAIN JOCARD / AFP
« Formellement identifié » comme étant Abdallah El-Hamahmy, selon des sources proches de l’enquête mercredi 8 février, l’assaillant du Carrousel du Louvre a expliqué aux enquêteurs qu’il voulait dégrader des œuvres du musée avec les bombes à peinture retrouvées dans son sac à dos.
Cette version est contradictoire avec son comportement de vendredi matin, lorsqu’il était arrivé sur les lieux, une machette dans chaque main, fonçant vers les militaires en patrouille en criant « Allah Akbar ». L’enquête se poursuit sur le passé et les motivations de ce jeune homme apparemment sans histoires, diplômé en droit et cadre commercial dans une entreprise aux Emirats arabes unis (EAU).
L’Egyptien de 29 ans, grièvement blessé par des tirs de riposte des militaires, avait commencé à parler lundi aux enquêteurs. Sa garde à vue a été levée mardi soir, en raison de son état de santé.
« Plus de doutes sur son identité »
Dès lundi, il avait dit se nommer Abdallah El-Hamahmy. « Suite aux vérifications, il n’y a désormais plus de doutes sur son identité », ont précisé les sources proches de l’enquête, mercredi. M. El-Hamahmy était légalement entré comme touriste en France le 26 janvier en provenance de Dubaï, avant de séjourner dans une location à la semaine proche des Champs-Elysées.
Aucune revendication n’a été émise à ce stade pour cette attaque, et aucune trace d’allégeance à un groupe djihadiste n’a été trouvée lors de la perquisition dans l’appartement loué à Paris. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.
« Lorsque son état de santé sera déclaré compatible par le corps médical, il sera vu par le juge d’instruction », en vue d’une mise en examen puis d’un éventuel placement en détention provisoire par un autre magistrat, avait affirmé mardi une source judiciaire.