Emmanuel Macron ne sera pas candidat aux législatives en cas de défaite à la présidentielle
Emmanuel Macron ne sera pas candidat aux législatives en cas de défaite à la présidentielle
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le candidat affirme qu’il restera « un temps » dans la vie politique française en cas de défaite à l’élection présidentielle, tout en excluant d’être candidat aux législatives.
« Si on veut être populaire en France, il est toujours tentant de taper sur l’Europe et sur l’Allemagne », affirme Emmanuel Macron. | ROBERT PRATTA / REUTERS
Dans un entretien au Parisien, Emmanuel Macron, le fondateur du parti En Marche ! et candidat à l’élection présidentielle, se présente comme un « guerrier » face aux attaques.
- La vie politique française
« Je resterai dans la vie politique, j’y resterai un temps », explique le candidat du parti En Marche !, âgé de 39 ans. « Le temps de ce que j’estime être la mission qui est la mienne. Mais je ne serai plus dans la vie politique dans vingt ans. »
« Je ne me présenterai pas aux élections législatives parce que ce n’est pas mon souhait. Mais je continuerai à présider en Marche ! et je défendrai les couleurs des candidats aux législatives dans toutes les circonscriptions », ajoute l’ancien ministre de l’économie, en tête avec Marine Le Pen des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle, prévu le 23 avril.
- Les programmes de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon
Le candidat s’en prend aussi à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
« Quand j’entends les discours de Mme Le Pen, sur la fierté d’être français… Personne ne parle de l’inanité de son programme économique, du drame qu’il constituerait, et d’abord pour les ouvriers et les classes moyennes, de l’état belliqueux dans lequel cela plongerait toute l’Europe. Quand j’entends M. Mélenchon dire qu’il est le candidat de la paix… Personne ne réalise que ce qu’il propose, c’est un désarmement français face au terrorisme. »
- Défense de l’Europe
Dans un autre entretien, à Ouest-France, il se revendique comme « le seul » à « défendre l’Europe, un risque » qu’il « assume totalement ».
« J’ai insisté sur le fait que je prenais un risque à défendre l’Europe, un risque que j’assume totalement : la preuve est que je suis le seul de cette élection à la défendre. Si on veut être populaire en France, il est toujours tentant de taper sur l’Europe et sur l’Allemagne. Ceux qui veulent quitter l’Europe préparent la ruine de la France. Je refuse de laisser le monopole de la critique de l’Europe aux antieuropéens. Je dis à toutes celles et ceux qui aiment l’Europe : Soyez des Européens exigeants, et donc critiques du fonctionnement actuel ! »
- Trump, Assad, Poutine
Interrogé sur Donald Trump, M. Macron répond avec prudence que le président américain a « une politique internationale complexe à lire » et que « son cadre idéologique et intellectuel n’est pas stabilisé ».
Il « ne condamne pas » les frappes américaines contre la Syrie. « A ma connaissance, la France ne dispose pas des informations américaines qui ont justifié des représailles. Mais je suis favorable à ce qu’il y ait des représailles contre le régime de Bachar Al-Assad, pour son usage des armes chimiques » et « je pense que Bachar Al-Assad doit partir ».
Avec Moscou, M. Macron prône « une ligne de discussion exigeante ». « Je ne suis pas un “poutinophile” naïf, comme le sont trois des principaux candidats à cette élection, Mme Le Pen, M. Mélenchon et M. Fillon. (…) En revanche, je suis réaliste : il est indispensable de discuter avec la Russie pour stabiliser ces différentes zones de conflit. (…) Il faut avoir la Russie autour de la table, mais plutôt de l’autre côté. »