L’ex-aide soignante accusée d’empoisonnement condamnée à 25 ans de réclusion criminelle
L’ex-aide soignante accusée d’empoisonnement condamnée à 25 ans de réclusion criminelle
Cette femme de 34 ans était accusée de 13 empoisonnements, dont 10 mortels, en 2012 et 2013 dans la maison de retraite où elle travaillait.
Ludivine Chambet, le 9 mai 2017. | JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
Après dix jours d’audience, Ludivine Chambet, l’ancienne aide-soignante accusée de treize empoisonnements, dont dix mortels, en 2012 et 2013 au sein de la maison de retraite où elle travaillait, a été condamnée à 25 ans de réclusion criminelle.
Mardi matin, elle s’est dite « coupable de crimes » et a demandé « encore une fois pardon » aux familles de ses victimes. « Je suis coupable de crimes, je voudrais ajouter aussi que je suis sincère et je comprends que l’on ne puisse pas me pardonner mais je demande encore une fois pardon aux familles des victimes », a déclaré Ludivine Chambet de sa voix fluette, tranchant avec sa large stature dans le box des accusés.
Trente ans requis
Cette femme de 34 ans, incarcérée depuis décembre 2013, avait administré des cocktails de médicaments psychotropes à 13 résidents de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du Césalet près de Chambéry. Dix en sont morts après avoir fait des malaises. L’accusée reconnaît 11 victimes mais nie fermement avoir empoisonné les deux autres.
Lundi, l’avocat général avait requis, au terme d’un réquisitoire virulent, 30 ans de réclusion criminelle et non la perpétuité. Il avait retenu l’altération du discernement de l’accusée au moment des faits, se rangeant derrière l’avis des experts psychiatres entendus pendant le procès.