Trêve dans la province de Homs en Syrie
Trêve dans la province de Homs en Syrie
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
C’est la troisième « zone de désescalade » mise en place dans le pays à la suite de l’accord signé entre Damas et son allié russe, et les rebelles syriens.
Un garçon syrien traverse un quartier dévasté de la vieille ville de Homs, en Syrie, le 26 février 2016. | Hassan Ammar / AP
Le ministère de la défense russe a annoncé l’arrêt des combats dans la province de Homs, dans le centre de la Syrie, qui doit entrer en vigueur jeudi 3 août à midi, heure locale (11 heures, heure de France métropolitaine). Cette région est l’une des quatre zones de désescalade prévues par un accord entre la Russie et l’Iran, alliés à Damas, et la Turquie, soutien des rebelles syriens.
Conformément à la trêve conclue à la fin de juillet au Caire, « les groupes de l’opposition modérée et les détachements des forces gouvernementales vont complètement cesser le feu » au nord de la ville de Homs, a précisé le porte-parole du ministère, le général Igor Konachenkov, selon l’agence de presse russe RIA Novosti. Deux barrages de contrôle et trois postes de surveillance de la police militaire russe seront déployés à partir de vendredi, selon lui. Cette zone comprend 84 communautés représentant, au total, plus de 147 000 habitants.
Villes révoltées
D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les villes de Ratsan, Talbisseh et Al-Houla, qui comptaient parmi les premières à se révolter contre le régime du président Bachar Al-Assad en 2011, seraient concernées par la trêve. Passées sous le contrôle de l’opposition en 2012, elles ont échappé à la mainmise des djihadistes, en particulier de l’organisation Etat islamique (EI).
Deux autres zones de désescalade se trouvent dans les provinces de Deraa, Qouneitra et Souweïda (Sud) et l’enclave rebelle de la Ghouta orientale (banlieue est de Damas). Une quatrième doit être créée dans la région d’Idlib (Nord-Ouest), selon un accord trouvé au début de juillet lors des négociations de paix à Astana, au Kazakhstan. Le conflit en Syrie a déjà fait plus de 330 000 morts et des millions de déplacés.