Slovénie : le président sortant Pahor en tête du 1er tour
Slovénie : le président sortant Pahor en tête du 1er tour
Le Monde.fr avec AFP
Le président slovène, qui a un rôle essentiellement protocolaire et le taux de participation, aborde en position de force le second tour le 12 novembre.
Le chef de l’Etat slovène Borut Pahor (centre-gauche) est arrivé en largement en tête du premier tour dimanche 22 octobre de l’élection présidentielle. / Darko Bandic / AP
Le chef de l’Etat slovène (centre-gauche) aborde en position de force le second tour du 12 novembre. Borut Pahor est arrivé en largement en tête du premier tour dimanche 22 octobre de l’élection présidentielle. Après de décompte de la quasi-totalité des suffrages, M. Pahor, 53 ans, obtenait 47,1 % des voix, contre 25 % à son principal concurrent, Marjan Sarec, un ex-comédien élu local sans étiquette âgé de 40 ans.
Elu avec une confortable majorité en 2012, M. Pahor, un ancien premier ministre social-démocrate, était le grand favori de ce scrutin qui opposait neuf candidats. Certains sondages pronostiquaient même une victoire dès le premier tour.
« Je vais faire tout ce que je peux pour convaincre les électeurs que je serai le meilleur président ces cinq prochaines années », a déclaré M. Pahor dans la soirée, confiant « croire » à sa victoire en novembre.
Le président slovène a un rôle essentiellement protocolaire et le taux de participation, inférieur à 43 %, a joué contre le chef d’Etat sortant, selon les politologues. Durant sa campagne, M. Pahor s’est efforcé de mobiliser les électeurs en parcourant plus de 700 km à pied et en visitant quelque 280 localités dans ce pays de 2 millions d’habitants, membre de l’Union européenne depuis 2004.
« Président Instagram »
Surnommé le « président Instagram », M. Pahor a cultivé pendant sa présidence une image de modernité et de proximité avec les citoyens, ce qui lui a valu d’être régulièrement qualifié de « populiste » par les commentateurs et par ses adversaires.
Le président sortant se flatte notamment d’avoir plus de 40 000 abonnés sur Instagram, où il poste souvent des images privées. Une pratique dénoncée par son prédécesseur Milan Kucan, le premier chef d’Etat de la Slovénie indépendante en 1991, qui l’a accusé d’avoir « banalisé » la fonction.
M. Pahor est soutenu par le Parti social-démocrate, une formation dont il fut le dirigeant et qui est depuis 2014 membre de la coalition du premier ministre centriste Miro Cerar. La candidate du Parti du centre moderne de M. Cerar n’a recueilli que 1,7 % des voix. Nommé Premier ministre en 2008, M. Pahor avait dû quitter ses fonctions en 2011 sur fond de grave crise économique. Il avait été élu à la présidence l’année suivante avec 67,2 % des voix au second tour face au sortant Danilo Türk.