A l’ONU, le Conseil de sécurité se divise sur la question iranienne
A l’ONU, le Conseil de sécurité se divise sur la question iranienne
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Alors que les Etats-Unis, à l’initiative de la réunion, ont menacé Téhéran qui « bafoue les droits de son peuple », la Russie a dénoncé une « ingérence dans les affaires intérieures iraniennes ».
L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a affirmé, vendredi 5 janvier, que « le monde regardait » ce que faisaient les autorités en Iran, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation iranienne.
« Le régime iranien bafoue les droits de son peuple », a-t-elle ajouté, en dénonçant les dépenses d’armement iraniennes aux dépens, selon elle, du bien-être de la population. « Le message de ce peuple, c’est : “cessez de soutenir le terrorisme” », a dit la diplomate en réclamant le rétablissement d’Internet en Iran.
« Prétextes fantaisistes »
Les autres membres du Conseil de sécurité n’ont, cependant, pas adopté la même ligne. En première ligne de l’opposition aux Etats-Unis, qui ont réclamé la tenue de cette réunion, la Russie a martelé qu’il revenait à l’Iran « de régler ses propres problèmes ». « Vous gaspillez l’énergie du Conseil », a tancé l’ambassadeur russe Vassily Nebenzia avant d’évoquer des « prétextes fantaisistes » pour cette session et de dénoncer une « ingérence dans les affaires intérieures iraniennes ».
Moins virulent mais néanmoins critique, l’ambassadeur français a déclaré :
« Bien que les événements de ces derniers jours en Iran puissent être inquiétants, ils ne constituent pas, en soi, une menace pour la paix et la sécurité internationales. (…) Nous devons nous garder de toute tentative d’exploitation de cette crise à des fins personnelles qui pourraient avoir des conséquences diamétralement opposées à celles souhaitées », a-t-il prévenu.
Auparavant, le porte-parole du président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait également mis en garde contre toute ingérence dans les affaires intérieures iraniennes.