Le candidat à la présidence de la Catalogne, à son arrivée à la Cour suprême, à Madrid, le 23 mars. / FRANCISCO SECO / AP

La crise s’enlise en Espagne. Cinq indépendantistes catalans, dont l’actuel candidat à la présidence de la région Jordi Turull, ont été placés vendredi 23 mars en détention provisoire par le juge enquêtant sur la tentative de sécession en Catalogne, a annoncé la Cour suprême espagnole.

Outre M. Turull, qui ne pourra donc plus assister à un débat prévu samedi sur son investiture, le juge a écroué l’ancienne présidente du Parlement catalan Carme Forcadell et trois anciens « ministres » régionaux. Ils rejoignent quatre autres dirigeants emprisonnés depuis plusieurs mois, en lien avec la tentative de sécession organisée en octobre 2017 en Catalogne.

Ces incarcérations pourraient entraîner de nouvelles tensions en Catalogne où des comités de quartier – les « Comités de défense de la République » – et la puissante Association nationale catalane (ANC) avaient appelé les militants indépendantistes à manifester vendredi soir.

Une des dirigeantes convoquées, Marta Rovira, a préféré quitter le pays plutôt que de risquer l’incarcération. Elle est la septième personnalité indépendantiste à quitter l’Espagne, échappant aux poursuites de la justice en lien avec la déclaration d’indépendance du 27 octobre.