La croissance française revue à la hausse pour 2017
La croissance française revue à la hausse pour 2017
Par Elise Barthet
Estimée encore en février à 2 %, la croissance de l’économie française est révisée à 2,3 %, le plus haut niveau atteint dans l’Hexagone depuis 2007.
Le premier ministre, Edouard Philippe, lors d’une visite chez Seb Moulinex en Mayenne, le 23 avril. / STEPHANE MAHE / REUTERS
On a beau considérer à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) que ce genre de correction n’a « rien d’exceptionnel », la révision à la hausse de la croissance française en 2017 a de quoi surprendre : estimée an janvier à 1,9 %, puis à 2 % en février, elle aurait finalement atteint 2,3 %, selon un communiqué publié mardi 15 mai. Un rythme que l’on n’avait plus atteint dans l’Hexagone depuis 2007.
On parle ici de la progression du produit intérieur brut (PIB) « en volume corrigé des jours ouvrés ». Dans un langage moins jargonneux, cela signifie que la richesse est mesurée en neutralisant les effets de variation des prix et de calendrier. L’objectif : se rapprocher le plus possible des évolutions réelles de l’activité.
2 246,7 milliards d’euros
Le montant du PIB est donc estimé à 2 246,7 milliards d’euros pour l’an passé. Pour disposer des chiffres définitifs, il faudra attendre le 30 mai. On peut toutefois d’ores et déjà expliquer les 2,3 % de croissance enregistrés en 2017, par le rebond de l’investissement des entreprises et des ménages. Estimé à 2,8 % en 2016, il a atteint 4,5 % en 2017. En outre, la contribution du commerce extérieur au PIB s’est redressée, passant dans le vert à + 0,1 point, contre – 0,5 l’année précédente.
Conséquence de ces révisions, le ratio de la dette publique sur le PIB a légèrement baissé. L’endettement de la France ne représenterait « plus que » 96,8 % de la richesse nationale, et non 97 % comme annoncé précédemment.
L’estimation de déficit public, elle, ne bouge pas : elle s’établit toujours à 2,6 % pour 2017, contre 3,4 % un an plus tôt.