Une petite île des Cyclades bannit les pailles en plastique
Une petite île des Cyclades bannit les pailles en plastique
Le Monde.fr avec AFP
A Sikinos, les pailles en plastique seront remplacées à partir du 1er juin par des pailles biodégradables.
Des mojitos et des sirops de grenadine sans paille. C’est ce qui attend les visiteurs de Sikinos, une petite île grecque en mer Egée, qui a pris l’initiative de bannir les pailles en plastique dans le cadre d’une campagne pour la défense de l’environnement de la fondation Laskaridis, une initiative environnementale inédite en Grèce.
Les pailles en plastique seront remplacées par des pailles biodégradables fournies par cette fondation, gratuitement jusqu’à la fin de 2019.
La campagne entrera en vigueur au 1er juin, a précisé aux médias grecs le maire Vassilios Marakis. Il s’est affirmé optimiste sur l’autodiscipline des entreprises concernées, une vingtaine, au vu notamment de la taille de l’île, qui compte moins de 300 habitants.
700 kg de déchets de plastique par jour
« C’est un petit changement mais à effet immédiat », a relevé pour l’agence Ana Angélique Ksomopoulou, directrice de la fondation Laskaridis, qui veut étendre la mesure à d’autres îles des Cyclades. Selon la fondation, les pailles en plastique tiennent la onzième place des déchets plastiques polluant les mers grecques.
La lutte contre les pailles en plastique a aussi été commencée en avril par le gouvernement britannique, qui a annoncé vouloir les interdire, tout comme les touillettes et cotons-tiges en plastique d’ici à la fin de l’année.
Selon la Commission européenne, 700 kg de déchets plastiques échouent tous les jours dans les mers et océans, asphyxiant faune et flore marines.
Peu réputés pour leur conscience environnementale, les Grecs ont toutefois rapidement adopté la réforme introduite en janvier pour limiter l’usage des sacs en plastique de caisse, désormais payants.
Son objectif est de réduire à 90 sacs en plastique d’une épaisseur de 15 à 50 microns la consommation par habitant et par an, qui frôle aujourd’hui les 400 sacs par an.