Un rapport parlementaire présente des pistes pour une alimentation plus saine
Un rapport parlementaire présente des pistes pour une alimentation plus saine
Le rapport souhaite inciter le secteur agroalimentaire à mettre moins de sel, de gras, de sucre et d’additifs dans ses produits, et éduquer les enfants à bien manger.
Dans les rayons d’un supermarché. / PASCAL PAVANI / AFP
Un rapport parlementaire sur l’alimentation industrielle, présenté mercredi 26 septembre, souhaite limiter « réglementairement » la teneur en sel, en sucre et en acides gras saturés des aliments transformés, qui favorise des maladies chroniques, notamment cardio-vasculaires.
Partant du principe que l’obésité est un problème de santé publique, la commission d’enquête, présidée par Loïc Prud’homme, député La France insoumise (LFI), préconise de ramener à 48 le nombre d’additifs utilisés dans les plats cuisinés notamment, contre 338 autorisés au total, d’ici à 2025, comme c’est déjà le cas dans l’alimentation bio.
Alors que « 30 % des apports quotidiens en sel viennent du pain en France », souligne la rapporteuse, la députée La République en marche (LRM) Michèle Crouzet, le texte veut rendre obligatoire une teneur maximale en sel des produits de panification de 18 grammes par kilo de farine, déjà préconisée par l’Anses depuis 2002 — en visant 16 grammes dans trois ans.
Des pistes pour la restauration scolaire
Deuxième axe du rapport : renforcer « l’éducation à l’alimentation », dès 3 ans, en rendant cet enseignement obligatoire au plus tard dans l’année scolaire 2019-2020.
Le repas de midi dans les cantines scolaires devra faire partie du programme d’enseignement en faveur d’une « alimentation saine, équilibrée et durable et de la lutte contre le gaspillage alimentaire ».
Des commissions des menus devront obligatoirement être mises en place au sein des établissements scolaires, avec la participation de parents et des élèves.
Les cuisiniers de la restauration collective devront être mieux formés afin d’« améliorer la qualité des repas servis en milieu hospitalier » et de « lutter contre la dénutrition des personnes âgées en Ehpad ».
Alors que « les personnes qui ont le moins de moyens sont les premières atteintes par l’obésité », dit Mme Crouzet, des coupons pourraient être délivrés par les Caisses d’allocations familiales (CAF) pour leur permettre de consommer plus de fruits et légumes frais.