La première centrale solaire en Côte d’Ivoire sera financée par l’Allemagne
La première centrale solaire en Côte d’Ivoire sera financée par l’Allemagne
Le pays d’Afrique de l’Ouest veut porter la part des énergies renouvelable dans son mix énergétique à 11 % d’ici à 2020.
Près du barrage hydroélectrique de Soubré, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, en mars 2017. / SIA KAMBOU / AFP
L’Allemagne va financer à hauteur d’environ 40 millions d’euros la première centrale solaire de Côte d’Ivoire, a annoncé son ambassade à Abidjan, mercredi 3 octobre. D’une puissance de 37,5 MWc (mégawatt-crête, la puissance électrique maximale), cette centrale de Boundiali, dans le nord, doit aider le pays ouest-africain à porter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à 11 % d’ici à 2020, son objectif affiché.
Cette somme sera composée d’un financement de 27 millions d’euros accordé par la banque allemande de développement, KfW, et d’une contribution de 9,7 millions d’euros de l’Union européenne, souligne l’ambassade d’Allemagne dans un communiqué.
L’accord de partenariat a été paraphé par l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Michael Grau, la directrice générale du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), Ingrid-Gabriela Hoven, et le ministre ivoirien de l’économie, Adama Koné.
A peine 1 MW d’énergie solaire en 2018
La signature de ce contrat de financement intervient quelques semaines avant la visite en Allemagne du président ivoirien, Alassane Ouattara, prévue le 30 octobre, à l’occasion du sommet du G20 pour les investissements. En 2017, Berlin a accordé à son pays un prêt de 100 millions d’euros pour des projets d’infrastructures et d’appui aux réformes afin « d’attirer les capitaux privés et [de] créer des emplois ».
La Côte d’Ivoire, leader dans le secteur de l’électricité en Afrique de l’Ouest, a consommé à peine 1 MW d’énergie solaire en 2018, selon l’Association ivoirienne des énergies renouvelables (AIENR). Sa fourniture d’électricité (environ 2 000 MW au total) est assurée à hauteur de 75 % par l’énergie thermique. Il compte également des barrages hydroélectriques.
La première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone dispose actuellement d’un réseau de 5 000 km de lignes à haute tension et d’une puissance installée de 2 200 MW. Le gouvernement ambitionne d’atteindre 4 000 MW en 2020 et 6 600 MW en 2030, et de faire participer les énergies renouvelables au mix énergétique à hauteur de 16 % en 2030.
Plusieurs projets sont en préparation, comme la construction de plusieurs centrales à biomasse Biokala, développées par le groupe agro-industriel ivoirien Sifca et le français EDF. Ces unités de production doivent être alimentées par les résidus de palmiers à huile de Sifca.