46,06 % des voix. Jair Bolsonaro, le candidat de l’extrême droite, a triomphé au premier tour de l’élection présidentielle au Brésil. Il a convaincu les électeurs grâce à des positions très dures contre l’insécurité. Sa carrière, exempte d’accusations de corruption, a aussi joué en sa faveur. Malgré son score élevé, le candidat a toutefois dénoncé des « problèmes avec les urnes électroniques ». « Je suis certain que si ça n’avait pas eu lieu, nous aurions eu dès ce soir le nom du président de la République », a t-il déclaré dans une vidéo sur Facebook. Des critiques balayées par le Tribunal supérieur électoral : « Nous avons organisé des élections propres, sereines, transparentes », s’est félicitée Rosa Weber, présidente de l’institution.

Face à Jair Bolsonaro, Fernando Haddad, le candidat du Parti des travailleurs (PT), doit faire oublier l’un des plus vastes scandales de corruption qui vise son parti. L’ancien président Lula, issu du PT, a en effet été condamné à douze ans et un mois de prison pour corruption et blanchiment d’argent. « Nous voulons un grand projet pour le Brésil, profondément démocratique, qui recherche inlassablement la justice sociale », a expliqué Fernando Haddad devant ses partisans.

La bataille du second tour s’annonce incertaine. Même si Bolsonaro est victorieux au soir du premier tour, ses propos homophobes, racistes et misogynes divisent. Le Brésil a rarement été aussi désuni au moment d’aborder une élection. Les voix des électeurs du centre seront cruciales pour le second tour, le 28 octobre.