Un aide-soignant soupçonné de violences sur une dame de 98 ans présenté au tribunal vendredi
Un aide-soignant soupçonné de violences sur une dame de 98 ans présenté au tribunal vendredi
Le Monde.fr avec AFP
Soupçonnant des maltraitances, les enfants de la nonagénaire avaient installé une caméra dans sa chambre, dans un Ehpad d’Arcueil (Val-de-Marne).
L’aide-soignant d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) à Arcueil, dans le Val-de-Marne, soupçonné d’avoir maltraité et violenté une pensionnaire de l’établissement âgée de 98 ans, doit être présenté devant le tribunal de Créteil, vendredi 15 février, après son déferrement la veille au soir.
Cet homme de 57 ans se trouvait en garde à vue depuis mercredi matin. Il avait été interpellé à la suite d’une plainte déposée par la famille de la nonagénaire. Soupçonnant des maltraitances, les enfants de la vieille dame avaient installé, début février, une caméra dans sa chambre, dans l’Ehpad La Maison du grand cèdre, du groupe ADEF résidences.
Sur les vidéos, on voit l’aide-soignant tirer par les jambes la nonagénaire au sol pour la remettre dans son lit, lui donner des coups de pied, des gifles, la tirer par les cheveux. « Tu me fais chier, espèce de vieille salope », « ferme ta gueule », lui dit-il à plusieurs reprises, selon une source proche du dossier. « Comment tu veux que je fasse », « pitié pour moi », le supplie la vieille dame en retour.
« Acte de violence insoutenable »
L’homme a nié les faits, jusqu’à la confrontation avec les images vidéos. Il a parlé d’actes isolés et a déclaré avoir « pété un câble ». D’autres familles de pensionnaires ont été entendues dans le cadre de l’enquête, notamment celles résidant au même étage, mais personne n’a, pour l’instant, fait état d’autres violences.
ADEF résidences a, de son côté, déploré un « acte de violence insoutenable » et a mis à pied son salarié « dès connaissance des faits », a affirmé l’Ehpad à l’Agence France-Presse. « Cet acte de maltraitance a aussitôt fait l’objet de signalements auprès de l’ARS [Agence régionale de santé] et du procureur de la République par l’établissement », et l’ensemble des familles de résidents ont été informées, a-t-il aussi assuré.