Mort brutale du maire de Signes, élu depuis 1983
Mort brutale du maire de Signes, élu depuis 1983
Une enquête a été confiée aux gendarmes de la compagnie de La Valette pour déterminer s’il s’agit d’un homicide volontaire ou involontaire.
Portrait de Jean-Mathieu Michel, maire de Signes depuis 1983. / Mairie de Signes / DR
Depuis trente-six ans, il veillait au bon fonctionnement de la commune de Signes, dans le Var. Jean Mathieu Michel, maire depuis 1983, est mort, lundi 5 août, rapporte France Bleu Provence.
Les circonstances de sa mort sont tragiques et restent encore confuses. L’élu, âgé de 76 ans, se trouvait « avec des amis sur la départementale 402 quand il a aperçu des individus en train de décharger illégalement des gravats sur un chemin privé », relate la radio locale. Jean Mathieu Michel demande alors aux deux hommes de cesser. Les deux ouvriers du bâtiment remontent dans leur véhicule, mais, en redémarrant, percutent le maire, qui meurt sur le coup.
Une enquête a été confiée aux gendarmes de la compagnie de La Valette pour déterminer s’il s’agit d’un homicide volontaire ou involontaire. Le conducteur du véhicule et son passager, ouvriers du bâtiment, ont été placés en garde à vue.
« C’est inacceptable »
Plusieurs élus ont manifesté leur émotion, après l’annonce de la mort de leur collègue. Sur Twitter, le maire de Toulon, Hubert Falco (Les Républicains), a salué un « homme de tempérament, de courage, respecté et apprécié de tous ses concitoyens », ainsi qu’un « grand défenseur de l’idéal républicain ». Marc Vuillemot, maire socialiste de La-Seyne-sur-Mer, a, lui aussi, présenté sa sincère compassion « à tous ceux qui ont eu à profiter du très bel engagement public du regretté maire de Signes ». Les 153 communes du Var mettront d’ailleurs leurs drapeaux en berne, mardi, pour rendre hommage à l’élu.
« Je suis révolté, a commenté pour sa part le président du Sénat, Gérard Larcher, le maire n’est donc plus seulement “à portée d’engueulade” quand il se met au service du bien commun. » Interrogé par Europe 1, Jean-Pierre Véran, président de l’Association des maires du Var, s’est dit « effondré » :
« Jean-Mathieu Michel est mort dans l’accomplissement de son mandat, par amour de sa commune et du service public, par amour de la République. Mourir dans l’exercice de ses fonctions, c’est inacceptable. »