Les autorités américaines ont ordonné mercredi 4 mai le rappel de 35 à 40 millions d’airbags Takata supplémentaires aux Etats-Unis, amplifiant encore le scandale lié à un défaut de fabrication déjà à l’origine de onze morts dans le monde.

Cette nouvelle vague annoncée par l’agence de sécurité routière américaine (NHTSA) fait plus que doubler le nombre d’airbags rappelés jusque-là aux Etats-Unis dans ce qui était déjà la plus vaste opération de rappel de l’histoire automobile américaine.

Le nombre des voitures concernées n’a pas été précisé, deux airbags pouvant équiper le même véhicule. Mais d’après les chiffres officiels, près un quart du parc automobile américain pourrait être affecté par ces rappels.

Onze morts

Onze personnes, dont dix aux Etats-Unis, ont jusqu’à présent accidentellement trouvé la mort du fait de la défectuosité des airbags Takata, qui touche une dizaine de constructeurs automobiles.

En dépit de plusieurs mois d’enquête, les autorités américaines n’ont pas pu établir la cause de l’avarie, mais ont identifié deux facteurs à risque pouvant conduire à la rupture des airbags : leur ancienneté et une longue exposition à une très forte humidité.

Début novembre, le groupe japonais avait reçu une amende civile sans précédent de 200 millions de dollars aux Etats-Unis, dont 130 avec sursis, et s’était engagé à prendre plusieurs mesures pour changer ses pratiques.