Aux Etats-Unis, des inscriptions au chômage à leur plus bas niveau depuis 42 ans
Aux Etats-Unis, des inscriptions au chômage à leur plus bas niveau depuis 42 ans
Le Monde.fr avec AFP
Cela fait 58 semaines d’affilée que les nouvelles demandes d’allocation chômage sont en dessous des 300 000, la période la plus longue depuis 1973.
Deux travailleurs transportant des matériaux de construction sous la neige à New York, le 4 mars 2016. | JEWEL SAMAD / AFP
Le marché du travail aux Etats-Unis poursuit son embellie. Les inscriptions hebdomadaires au chômage y ont baissé de façon inattendue, revenant à leur niveau le plus bas depuis plus de quarante-deux ans, déjà atteint au début de mars, selon des données publiées jeudi 14 avril par le ministère du travail.
Le ministère a recensé le dépôt de 253 000 demandes d’allocation chômage, en baisse de 13 000, au cours de la semaine close le 9 avril, en données corrigées des variations saisonnières. Les analystes prévoyaient une quasi-stabilité des nouvelles demandes d’allocation chômage à 268 000. Le ministère ne signale pas de facteur particulier pour expliquer ce nouveau recul.
58 semaines d’affilée de baisse des inscriptions au chômage
Les inscriptions au chômage étaient déjà descendues à 253 000 la semaine du 5 mars. Ce chiffre est le plus bas depuis novembre 1973, où elles avaient été enregistrées à 233 000, a précisé un statisticien du ministère.
Cela fait cinquante-huit semaines d’affilée que les nouvelles demandes d’allocation chômage sont en dessous de 300 000, la période la plus longue depuis 1973 également.
Quel impact sur la Fed ?
Signe encourageant, ces bons chiffres s’étaient accompagnés en mars d’une augmentation du salaire horaire moyen de 0,3 %, à 25,43 dollars. Ce frémissement rassure après la baisse de 0,1 % constatée en février. La hausse des salaires est en effet considérée comme un indicateur important pour juger de la solidité du marché du travail. Elle mesure la pression qui s’exerce sur les employeurs pour recruter : plus la main-d’œuvre est rare, plus les entreprises doivent faire des efforts salariaux pour attirer.
Reste à observer l’impact de ces données sur la Réserve fédérale (Fed), qui hésite, pour l’heure, à remonter ses taux directeurs ? Au début d’avril, la présidente de la Fed avait dit qu’elle restait très attentive à l’impact du ralentissement mondial sur l’économie américaine, soulignant que, dans ce contexte, le relèvement des taux serait « graduel ». Visiblement, les données sur l’inflation et l’emploi aux Etats-Unis ne sont plus les seuls critères à être pris en compte.