Marathon : le Kényan Kipchoge s’impose à Londres, à sept secondes du record du monde
Marathon : le Kényan Kipchoge s’impose à Londres, à sept secondes du record du monde
Le Monde.fr avec AFP
Eliu Kipchoge a conservé son titre dans la capitale britannique et a réalisé un temps impressionnant malgré une lutte tactique dans les derniers kilomètres.
Eliud Kipchoge, se rendant compte après son arrivée qu'il est passé tout près du record du monde du marathon. | JUSTIN TALLIS / AFP
Le Kényan Eliud Kipchoge a conservé son titre dimanche sur le marathon de Londres, qu’il a remporté en 2 heures trois minutes et quatre secondes, butant sur le record du monde de Dennis Kimetto (2h02:57s) pour sept petites secondes seulement.
Son compatriote Stanley Biwott (30 ans) et l’Ethiopien Kenenisa Bekele (33 ans) complètent le podium.
Sans un léger ralentissement dans le final en raison de la lutte tactique entre les deux Kényans, au terme d’une course rapide disputée dans des conditions parfaites, le vainqueur aurait sans doute amélioré la marque mondiale, et pas seulement le temps de référence de l’épreuve britannique.
Kipchoge (31 ans), qui a fini avec le doigt levé dans le dernier tour après avoir lâché son dernier rival, a semblé se rendre compte seulement en voyant son temps qu’il avait peut-être dans les jambes le temps de Kimetto, réalisé à Berlin il y a deux ans. Il s’est alors pris la tête entre les mains.
« A six kilomètres de l’arrivée, on jouait soit la victoire, soit le record », a-t-il réagi ensuite au micro de la BBC. « Je suis content, j’ai très bien couru et le record de la course (du marathon de Londres, ndlr) aujourd’hui (dimanche) me fait plaisir. La foule m’a poussé. »
Sumgong vainqueur chez les femmes malgré une chute
La course était en effet partie dès le départ sur des bases très élevées, avec même un temps jamais vu de 1h 27 min 13 sec après 30 km de course.
A moins de trois kilomètres de l’arrivée, alors que tous les prétendants avaient peu à peu été décrochés, Kipchoge s’est défait de son dernier adversaire juste après le dernier tunnel.
Chez les femmes, sa compatriote Jemima Sumgong s’est elle imposée en 2 h 22 min 58 sec au terme d’une course épique remportée face à la championne en titre, l’Ethiopienne Tigist Tufa, qui a été décrochée à 600 mètres de l’arrivée.
Sumgong, deuxième à Boston, Chicago et New-York, avait pourtant été impliquée dans une chute à une vingtaine de minutes de l’arrivée et sa tête avait même touché le bitume. Elle a toutefois réussi à revenir sur la tête de la course, à la différence de la favorite, la Kényane Mary Keitani.