Le court central de Roland-Garros, le 23 mai. | MIGUEL MEDINA / AFP

« On serait pas mal avec un toit sur le Chatrier, hein ? » Devant les journalistes venus l’interroger lundi midi 23 mai sur le futur toit du central, sujet que la météo exécrable des deux premiers jours de Roland-Garros a fait ressurgir, Guy Forget, son nouveau directeur, a préféré ironiser. Et tenté de relativiser : « J’ai le souvenir d’avoir terminé un premier tour à Wimbledon un samedi… Les joueurs mangeaient des fraises à la crème et attendaient patiemment que ça passe. »

Dans les allées de Roland-Garros, depuis dimanche, les spectateurs transis de froid doivent, eux, se contenter de gaufres et de hot-dogs. L’orchestre de jazz a beau égrener quelques airs, « les divertissements sont limités », reconnaît Forget, convaincu depuis le début de la nécessité d’un toit : « C’est une question de respect pour le public, les médias, les joueurs, les fans devant leur télé… Wimbledon et l’US Open ont le leur, nous, nous devrons encore attendre jusqu’en 2020 pour avoir le nôtre », a-t-il rappelé.

Recours multiples

Le projet a été ralenti par les multiples recours déposés par les associations de riverains pour s’opposer à l’agrandissement du stade. « La classe politique est derrière nous, mais une minorité de personnes s’y opposent et bloquent l’avancée des travaux, dont le toit est la dernière pièce du puzzle. Mais on est convaincus que notre projet va aboutir et on a bon espoir que tout soit terminé en 2020. »

Toute cette problématique ne se serait évidemment pas posée si le tournoi avait été délocalisé : « C’est sûr que si on avait été à Gonesse [Val-d’Oise], les travaux se seraient déroulés de manière beaucoup plus rapide et les riverains ne s’y seraient pas opposés… puisqu’il n’y en a pas !, a plaisanté Guy Forget. On aurait été dérangés seulement par les avions, et, peut-être les corbeaux dans les champs… »

Lundi, les matchs ont pu débuter vers 13 heures, mais au vu du retard pris depuis le début de la journée, douze rencontres ont d’ores et déjà été annulées.